Une deuxième secousses sismiques d’une magnitude 3,6 degré sur l’échelle Richter a été enregistrée, samedi, dans la ville de Monastir, aux environs de 06H00 du matin, après celle du vendredi après- midi qui avait atteint 4 degré, selon l’Institut national météorologique.
La correspondante de l’agence TAP a constaté les dégats causés par les deux secousses, faisant état de fissures visibles dans des bâtiments privés, notamment les maisons et immeubles situés derrière le district de la garde nationale, et d’autres sur l’avenue du Combattant Suprême et celle de l’environnement, route de Kairouan, ainsi que dans des établissements publics et les monuments archéologiques.
Aucune perte humaine n’a été enregistrée, à l’exception d’un blessé atteint de fractures et quelques évanouissements, dus à la panique, d’après le docteur Mondher Jaafoura de l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba. Une source de la protection civile de Monastir a indiqué, samedi, que les pompiers avaient conduits 6 personnes évanouies à l’hôpital Fattouma Bourguiba.
Concernant les dégâts dans les bâtiments, des fissures ont été constatés dans les murs de certaines grandes surfaces commerciales, dans le centre-ville, dans la Marina de Monastir et dans l’un des hôtels de la même zone. L’attaché de presse du gouvernorat de Monastir a indiqué que des murs de bureaux du siège du gouvernorat ont été fissurés, alors que la doyenne de la faculté de pharmacie de Monastir, Souad Sfar, a remarqué que des murs l’ont été, aussi, dans la faculté.
Pour sa part, Jihad Souid, représentant de l’Institut national archéologique (INA) à Monastir, a souligné que des pans supérieurs de l’un des murs du Ribat (mur d’enceinte archéologique) ont subi des dégâts et que la partie supérieure du minaret de la Grande mosquée de la ville s’est fissurée, vendredi après-midi, à la suite de la première secousse et que des pierres sont tombées, après la deuxième du matin du samedi.
Il a ajouté qu’une équipe de l’INA poursuite, actuellement, l’identification de l’état des autres monuments archéologiques de la ville de Monastir.
De son côté, le directeur général de l’Institut national météorologique, Abdelwaheb Nemir, a indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région qu’une équipe relevant du service de séismographe, s’est rendue, samedi matin, dans les gouvernorats de Sousse et Monastir, pour une inspection sur le terrain, afin de constater les dégâts matériels dans les lieux entourant l’épicentre du séisme et collecter les informations nécessaires.
A propos de la prévision d’une autre secousse, Kheireddine Attafi, directeur adjoint de l’Institut de la météorologie et spécialiste en sismologie et géophysique, a souligné que, selon les mécanismes et les techniques disponibles, dans le monde entier, il n’est pas possible de faire des prévisions dans ce domaine, alors qu’il est possible de prendre des précautions contre les risques de séisme.
Il a ajouté, dans ce sens, que l’Institut a préparé des cartes pour cerner les lieux d’activité sismique, en Tunisie, et qu’il est en train de réaliser des études et des cartes autour de ces activités, de même qu’il coordonne avec différentes parties concernées, notamment le ministère de l’Equipement et de l’Environnement, afin de renforcer les lois relatives aux constructions anti- sismiques.