Moez Mestiri, président de la ligue de football de Sfax Sud, a affirmé que ses dernières déclarations concernant le dénommé Mohamed Lilou Hayatou qui accuse le ministre de la jeunesse et des sports d’avoir tenter de soudoyer l’arbitre malien Koman Koulibaly désigné pour le match aller Tunisie-Cameroun, comptant pour les barrages qualificatifs au Mondial 2014, prévu le 13 octobre à Radès (18h00), pour l’inciter à faire perdre les Aigles de Carthage, n’ont pas pour objectif d’envenimer les relations entre le ministère et la fédération tunisienne de football, mais relèvent simplement du devoir national et sportif.
Dans une déclaration au correspondant de l’Agence Tunis Afrique Presse de la région, Moez Mestiri, a précisé qu’il ne faut pas taire ces accusations et que chaque partie doit faire face à ses responsabilités surtout qu’elles interviennent à quelques jours du match important de la selection nationale.
“Je sors de mon devoir de réserve sous l’autorisation du président de la FTF qui est mon président et j’en ai informé les médias en toute transparence et neutralité” a- t-il souligné, ajoutant qu’il refuse d’être sous la coupe d’aucune partie et qu’il subit des pressions depuis ses dernières déclarations. “Je ne suis ni d’un coté ni de l’autre, j’ai juste fait mon devoir pour mon pays et pour le sport” a-t-il souligné.
Moez Mestiri a rappelé que le dénommé Mohamed Lilou Hayatou, qui est en état d’arrestation depuis hier (lundi) et interrogé par les services de sécurité, a également accusé plusieurs acteurs de la scène sportive tunisienne entre dirigeants, arbitres et autres dans cette affaire. Le président de la ligue de Sfax a ajouté que Mohamed Lilou Hayatou, d’origine camerounaise et ayant la double nationalité tuniso-libyenne, a confié qu’il y a eu également dans le passé plusieurs autres affaires de corruption d’arbitres dans des matches de la compétition nationale et continentale.
Le ministère de la jeunesse et des sport, rappelle-t-on, avait publié lundi un communiqué dans lequel il rejette fermement ces accusations, soulignant que “les assertions mensongères et calomnieuses touchant la personne du ministre de la jeunesse et des sport, Tarek Dhiab, sont dénuées de tout fondement”. Le communiqué précise que “les services de sécurité ont été chargés de ce dossier et que l’opinion publique sera informée des résultats après la fin des investigations”.