Tunisie – Médias : Examen de nouvelles formes de protestation

Réuni, vendredi, en séance ordinaire, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a examiné de nouvelles formes de protestation pour contraindre le gouvernement à mettre en application le décret-loi n°115 relatif à la liberté de presse, d’impression et d’édition.

A cette occasion, la présidente du SNJT, Néjiba Hamrouni a estimé indispensable d’opter pour d’autres formes de protestation, face à l’obstination du gouvernement à ignorer ses revendications, notamment après la grève du 17 septembre.

L’application du décret-loi n°115, a-t-elle expliqué, ne se réduit pas à l’art.8 relatif à la création d’une commission indépendante d’octroi de la carte de presse mais englobe, également, des volets liés à l’emploi, à la protection et à l’incrimination de l’agression des journalistes.

Tout en dénonçant la politique de la fuite en avant adoptée par le gouvernement et son acharnement à faire fi des revendications des journalistes, Hamrouni n’a pas exclu la possibilité d’organiser une grève générale sectorielle de plus d’un jour après consentement des journalistes.

Contrairement aux déclarations de la présidence du gouvernement qui imputait l’échec de la création de la commission d’octroi de la carte de presse à une polémique autour de la représentativité des journalistes, Hamrouni a fait remarquer que le SNJT et le Syndicat général de la culture et de l’information n’ont aucune divergence à ce sujet.

« Le SNJT envisage le recours au Tribunal administratif (TA) en vue d’un jugement en référé visant à mettre en application le décret-loi n°115 », a-t-elle tenu à rappeler, faisant remarquer que ce jugement aura pour effet juridique de remplacer le décret à caractère réglementaire qui sera éventuellement émis par le chef du gouvernement.