Selon le président de l’Association d’assistance aux Tunisiens à l’étranger, Badis Koubakji, un collectif d’avocats a été mis en place au sein de l’association pour recueillir les plaintes des familles tunisiennes qui reprochent à certaines parties d’avoir convoyé leurs filles en Syrie pour y pratiquer le « Jihad du nikah » (jihad du sexe).
Joint mercredi au téléphone par l’agence TAP, Koubakji a affirmé que l’association « ne manquera pas d’engager des poursuites contre certaines parties bien déterminées, indépendamment de leur position ou de leur obédience, et qu’elles soient au pouvoir ou non, et ce une fois bouclé le dossier juridique et réunies les preuves et présomptions ».
L’association a reçu nombre d’appels à l’aide émanant de familles tunisiennes, de personnalités nationales et d’acteurs de la société civile, aux fins de constituer un comité d’assistance aux mères-célibataires de retour de Syrie après y avoir pratiqué le Jihad du sexe, ainsi que pour la prise en charge des cas sociaux dans ce domaine, ajoute-t-on de même source.
D’après Koubakji, un point de presse sera organisé prochainement pour mettre l’opinion publique au courant de tous les dessous de cette affaire, l’association ayant vocation, a-t-il dit, non pas de désigner à la vindicte populaire les parties impliquées mais de prendre la défense des familles tunisiennes auprès de la justice afin que toute la vérité soit faite sur ce dossier, avec l’éventualité d’internationaliser l’affaire, le cas échéant.
Le ministère de l’Intérieur, rappelle-t-on, avait annoncé lundi dernier, par communiqué, avoir pris des dispositions pour combattre ce fléau, une fois réunis suffisamment d’éléments en la matière. Il avait également précisé avoir démantelé plusieurs réseaux de convoyage de jeunes à destination de pays étrangers.