Selon le site http://www.pbs.org, les aides militaires américaines au Maghreb sont faibles en comparaison avec celles accordées aux autres pays (Égypte, Israël, Turquie).
On apprend que les montants d’aide militaire versés par les États-Unis à l’Israël entre 1946 et 2010 s’élèvent à 123 milliards de dollars, contre 57 milliards de dollars pour l’Égypte et 40 milliards pour la Turquie.
Pour la même période, les pays du Maghreb:
1- Maroc : 2,3 milliards USD
2- Tunisie : 1,7 milliard USD
3- Libye : 99 millions USD
4- Algérie : 10 millions USD
5- Mauritanie : 4 millions USD.
En 2010, les montants d’aides militaires pour l’Égypte s’élèvent à 1 milliard de dollars.
Pour le cas du Maghreb pour la même période :
1- Tunisie : 20 millions USD
2- Maroc : 12 millions USD
3- Algérie : 1 millions USD
4- Libye : 469 mille USD
5- Mauritanie : 407 mille USD.
On déduit alors que l’Égypte a reçu en trois ans ce que le Maghreb a reçu de 1946 à 2010. Et les raisons selon le rapport «Egypt: background and US relations» sont stratégiques : maintenir l’accès maritime américain au canal de Suez, maintenir le traité de paix israélo-égyptien de 1979 et promouvoir la démocratie et la croissance économique dans le plus grand pays arabe de la région.
L’Égypte représente également un intérêt économique pour les USA, dans la mesure où elle se traduit essentiellement par des contrats d’armements avec des entreprises américaines.
Le Maghreb n’est pas, militairement et stratégiquement parlant, au cœur de la vision US sur le monde qui les entoure.
Selon le site http://www.yabiladi.com
– La Tunisie et le Maroc ne s’équipent pas uniquement auprès des États-Unis mais également auprès d’autres pays de l’OTAN – surtout la France et l’Espagne pour le Maroc.
– La Libye et l’Algérie ont reçu très peu –pas seulement en raison de leur régime politique et des choix diplomatiques qui en ont découlé, mais aussi surtout en raison de leur caractère d’États rentiers, avec de très fortes entrées de devises issues des exportations d’hydrocarbures. Ceci n’empêche pas des liens sécuritaires très bons entre l’Algérie et les USA.
– La Mauritanie paie bien évidemment des choix politiques malheureux vus de Washington – l’alignement sur l’Irak en 1991, et sans doute aussi une très faible capacité d’absorption de ses forces armées, de très loin les plus faibles des cinq États maghrébins.