Plus d’une centaine d’immigrés clandestins d’origine africaine ont été sauvés, lundi, à 70 miles des côtes de la ville de Zarzis (Gouvernorat de Médenine).
Une source sécuritaire a indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que 119 migrants clandestins ont été trouvés au large, à la suite d’une panne du moteur de l’embarcation qui les transportait dans une opération d’émigration clandestine à partir de la ville de Tripoli (Libye). Selon la même source “Huit parmi eux étaient décédés, alors que deux embarcations de pêche dont l’une appartient à des pêcheurs de la zone de Zarzis ont transporté 75 migrants clandestins et que la seconde embarcation a conduit les autres vers la ville de Sfax”.
La même source a indiqué que l’opération de sauvetage et de transport des 75 passagers clandestins avait nécessité des efforts durant près de 7 heures de la part des membres de la garde maritime et des pêcheurs qui étaient les premiers à détecter l’embarcation en détresse au large de la mer.
Des équipes de la protection civile, de la santé publique et du Croissant rouge tunisien (CRT) les attendaient au port de Zarzis. Le responsable sécuritaire a, en outre, souligné que “les naufragés avaient été approvisionnés en nourriture et 13 parmi eux ont été conduits à l’hôpital régional de Zarzis, en raison de l’état de fatigue, de la faim et de la soif, après l’épuisement de leurs provisions, depuis le deuxième jour après l’appareillage”. Le président de la section du CRT de Médenine, Dr Mongi Slim, a indiqué qu’on a “enregistré les décès d’un Soudanais et d’un nouveau-né avant terme à bord de l’embarcation utilisée par les migrants clandestins, alors que six autres passagers avaient été jetés à la mer, après leur décès, selon des témoignages”.
Il a ajouté que les migrants clandestins conduits à l’hôpital régional de Zarzis avaient quitté l’établissement hospitalier, pour être dirigés avec les autres passagers vers le centre d’accueil de Ben Guerdane, à l’exception de quatre cas ont été gardés en observation à l’hôpital de Ben Guerdane.
Les immigrés clandestins doivent être déplacés, à la fin de la journée, vers la ville de Médenine où le Haut commissariat pour les réfugiés doit commencer l’examen de leurs dossiers en vue d’une possibilité de leur accorder le droit d’asile. Ces immigrés clandestins sont, notamment, 35 Erythréens dont 11 femmes, 18 Soudanais, 14 Ethiopiens et 8 Somaliens ce qui “donne de grandes chances pour que le HCR leur accorde le droits d’asile”, d’après le président de la section du CRT de Médenine.
Ce flux d’immigrés clandestins sur le gouvernorat de Médenine pose un problème, du fait qu’environ 290 s’étaient installés dans la région, sans compter les nouveaux arrivés.
Dans ce sens, Dr Mongi Slim a appelé “à garantir un espace d’accueil pour ces immigrés” et demandé aux organisations humanitaires d’assumer leur rôle dans leur encadrement et aux pays européens de “supporter leur part de responsabilité pour aider la Tunisie à faire face à l’arrivée de ce nombre important de réfugiés”.