Sur proposition de la France, il semble que décision aurait été prise à l’échelle européenne de geler tous les biens des islamistes maghrébins présumés terroristes et principalement de tunisiens dont le nombre est parait-il de plus en plus élevé. Les concernés ne seront plus libres de circuler entre les États européens et leurs déplacements seraient étroitement surveillés.
Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que le terrorisme a repris toute sa splendeur au Maghreb et principalement en Tunisie ces trois dernières années. Les sources sécuritaires tunisiennes confirmeraient pour leur part que la Tunisie est devenue une base arrière pour Al Qaïda et que nombre d’associations caritatives financeraient des activités terroristes. C’est ce qui d’ailleurs justifie que les autorités tunisiennes aient décrété la zone frontalière zone militaire et que l’Algérie ait déployé plus de 20.000 soldats sur ses frontières avec la Tunisie.
Aux dernières nouvelles, le journal algérien « Al Fajr » accuserait même Rached Al Ghannouchi, président de la Nahdha, d’être le fondateur d’Ansar Al Chariaa, le groupuscule classé organisation terroriste par l’Etat tunisien.
C’est dans le souci de se préserver de tout risque terroriste touchant à leurs intérêts dans les pays maghrébins ou à l’intérieur de leurs pays que les Européens ont décidé de renforcer les mesures de prévention contre les risques terroristes.
En maîtrisant les circuits des financements occultes, de blanchiment d’argent et en limitant les déplacements de ces islamistes à haut risque dans les pays européens, les services sécuritaires européens veulent paralyser les réseaux terroristes qui sont devenus aujourd’hui un cartel et dont les branches se trouvent dans tous les pays du monde tant en Amérique du Nord, au Canada, qu’en Europe, en Asie et dans la zone MENA.
La Commission Européenne avait auparavant publié un guide aux opérateurs du marché financier visant à éclairer les superviseurs de l’UE et les parties prenantes privées à propos de l’interaction entre les règles de l’UE gouvernant les prestataires de Services de Paiement et les règles gouvernant la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement des réseaux terroristes. Ce guide est axé sur la surveillance des établissements de paiement et leurs obligations de déclaration dans différentes situations transfrontalières.
La convention européenne pour la répression du terrorisme a été révisée à deux reprises pour prévenir le blanchiment d’argent faciliter son dépistage et sa la saisie ainsi que la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme.
En mai 2012 à Chicago, l’OTAN a entériné de nouvelles lignes directrices sur la lutte contre le terrorisme, qui mettent l’accent sur une meilleure connaissance de la menace, sur les capacités adéquates et sur un engagement accru aux côtés des pays partenaires et d’autres acteurs internationaux pour contrôler et surveiller de manière plus efficiente le développement des réseaux terroristes.
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