La Tunisie se classe à la 83ème place à l’échelle internationale dans le rapport mondial sur la compétitivité 2013-2014 publié, mercredi, par le Forum Economique Mondial (WEF) de Davos 2013/2014.
Absente l’année dernière, la Tunisie réintègre le classement de 2013/2014 en perdant 43 places par rapport au classement de 2011-2012 (classée 40ème) sur un total de 148 économies. Selon les résultats du dernier rapport, la Tunisie est la 9ème économie arabe devant l’Algérie (100ème place), la Libye (108ème) et l’Egypte (118ème place) et occupe la 6ème place sur le continent africain. Ce classement, “très décevant”, reflète pour le pays «une incertitude quant aux perspectives d’évolution de la conjoncture politique, de la situation sécuritaire et de l’évolution du marché financier», a souligné M. Ahmed Bouzguenda, président de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE).
Intervenant, mercredi, au cours d’une conférence de presse tenue par l’IACE, partenaire local du Forum, il a indiqué que sur un total de 114 variables prises en compte par le classement, la Tunisie a enregistré un recul sur 98 variables. Les variables les plus touchées dans le nouveau classement de l’économie tunisienne sont liées à la conjoncture politique, la sécurité, le terrorisme et l’évolution du marché financier. «Ce classement peut avoir un impact négatif sur l’investissement potentiel et même sur les entreprises déjà implantées dans le pays», a affirmé M. Bouzguenda, appelant le gouvernement et toutes les parties concernées à uvrer pour sauver l’économie nationale. «La Tunisie est classée au 137ème rang en ce qui concerne la variable liée au terrorisme et à la 117ème place pour ce qui est du coût du crime organisé et la violence », a-t-il indiqué.
Parmi les autres variables qui ont joué contre l’économie tunisienne, figurent l’inefficience du rendement des conseils d’administration des entreprises (la Tunisie occupe la 124ème place), outre les problèmes liés à la qualité de l’infrastructure, l’accès au financement ). Le classement de l’indice global de compétitivité est constitué de 12 piliers, à savoir les institutions, l’infrastructure, la stabilité macro-économique, santé et enseignement primaire, enseignement supérieur et formation, efficience du marché des biens, efficience du marché du travail, sophistication du marché financier, aptitude technologique, taille du marché, sophistication des affaires et innovation. Les experts de l’IACE ont expliqué que la Tunisie n’a pas eté classée par le rapport de 2012-2013 en raison d’un changement structurel important qui a rendu les comparaisons avec les années passées difficiles. Et d’expliquer «qu’il vaut mieux être classé, même, à la 83ème place, que de ne pas figurer sur la liste du rapport sur la compétitivité des économies».
Concernant les principaux changements dans ce nouveau classement de Davos, la Suisse conserve pour la 5ème année consécutive la première place du classement, suivie de Singapour et de la Finlande. L’Allemagne progresse de 2 places pour occuper la 4ème position et les Etats unis gagnent deux places (5ème position)).