Hrayer Tounès “marche“ le 13 août pour un Etat civil et le droit à la différence en Tunisie

La présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), Radhia Jerbi, a indiqué que l’appel lancé par le collectif d’associations «Hrayer Tounès» pour organiser une marche, le 13 août, se veut une «contribution des Tunisiennes, partie intégrante du peuple tunisien, à défendre les acquis de la Tunisie, à préserver le caractère civil de l’Etat et à respecter le droit à la différence».

Dans une déclaration faite, dimanche 11 août à l’agence TAP, Mme Jerbi a ajouté que les composantes de Hrayer Tounès (femmes libres de Tunisie) ont décidé, cette année, de célébrer la Fête de la femme autrement en organisant une marche qui doit démarrer à partir de 18H00 de la place Bab Saadoun, en direction du Bardo.

Les slogans mobilisateurs lors de la marche seront lancés à la gloire de la Tunisie et des principes républicains et non pour clamer les droits de la femme, a-t-elle précisé.

Radhia Jerbi a également fait savoir que les réunions préparatoires précédant la conférence de presse du collectif prévue lundi 12 août, auxquelles a appelé la commission de la femme active relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), ont convenu de mettre le logo des femmes libres de Tunisie et de l’UGTT sur les invitations et documents relatifs à la marche.

Aucune référence aux associations composant le collectif ne sera mentionnée de manière à «consacrer l’unité des parties prenantes et de les mettre sur le même pied d’égalité, tout en accordant le rôle de coordination à l’UGTT».

Le collectif Hrayer Tounès regroupe la Commission nationale de la femme active qui relève de l’UGTT, l’UNFT, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement (AFTURD), le Collectif pour les femmes de Tunisie et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH).

Il se compose également de l’association «Mousawat» (égalité), le réseau «Destourna», l’association «femme et leadership», l’association «Bayti», l’Association pour la promotion de la femme arabe, Amnesty international, la Chambre nationale des femmes d’affaires, l’association «Citoyenneté et démocratie» et l’association «Voix de la femme».

Hrayer Tounès se réfère, selon son site web, aux principes de l’universalité des droits humains, notamment à la convention de CEDAW sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et le Code du statut personnel (CSP). Le collectif œuvre à inscrire dans la Constitution les principes de l’égalité totale et de la citoyenneté effective de la femme, ainsi que les droits politiques, économiques et sociaux de la femme, et à incriminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes.