Il a suscité de graves accusations contre l’Algérie : Ghannouchi franchit la ligne rouge

Lu sur l’Expression

Cette fois-ci, le leader d’Ennahda a dépassé les bornes. Il est désormais persona non grata en Algérie.

Assis sur les décombres d’une légitimité totalement ruinée, Rached Ghannouchi entonne son clairon impudique pour chanter la musique de Satan. Voulant camoufler l’échec de son parti, Ennahda, qui après deux années de règne chaotique a plongé la Tunisie dans une crise institutionnelle, économique, politique, sociale et sécuritaire, il s’en prend à l’Algérie. En pareilles circonstances, il lui faut un bouc émissaire et l’Algérie est toute indiquée.

Suite à l’attaque meurtrière contre l’armée tunisienne qui a conduit à la mort de 10 soldats lors d’une embuscade au mont Chaâmbi, près de la frontière algérienne, le sieur Ghannouchi et son parti n’ont pas trouvé mieux que d’actionner des organisations et des relais médiatiques qui leur sont acquis pour accuser ouvertement l’Algérie d’être «l’inspiratrice» de ces attaques meurtrières. Comment peut-on imaginer qu’un pays comme l’Algérie, qui a souffert pendant 20 ans des ravages du terrorisme et qui considère la Tunisie comme étant sa profondeur stratégique, peut-il soutenir des attaques meurtrières?

La réaction d’Alger à ces attaques ne s’est pas fait attendre puisqu’elle a été l’un des premiers pays à condamner l’acte. «L’Algérie condamne fermement l’acte de terrorisme abject qui a fait plusieurs victimes dans les rangs des forces militaires tunisiennes suite à la lâche embuscade perpétrée au mont Chaambi à Kasserine», a indiqué, hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. «En cette tragique circonstance, nous adressons nos condoléances aux proches des victimes et nous exprimons notre pleine solidarité aux autorités et aux forces politiques et sociales tunisiennes dans leur lutte contre le terrorisme», a souligné M. Belani. Des médias proches de la troïka au pouvoir, se sont adonné à de graves accusations allant jusqu’à mettre en cause les services de renseignements algériens «d’être derrière le massacre de Chaambi du 29 juillet».

Le site Businessnews a diffusé un extrait d’une émission de télévision qui a été diffusé, un journaliste est allé même jusqu’à appeler le président Moncef Marzouki, lui demandant de convoquer l’ambassadeur de l’Algérie en Tunisie. Dans cette démarche machiavélique, Ennahda a même actionné des blogueurs pour intervenir, notamment sur Zitouna TV, puis sur Al Moutawassat. Participant à un plateau télé animé par le rédacteur en chef d’El Fejr – un organe d’Ennahdha – sur Zitouni TV, M. Ayari a tenté d’établir le lien entre deux événements: ce qui s’est passé à Kasserine et la présence d’un homme d’affaires tunisien à l’ambassade d’Algérie. Ces émission, ces vidéos ont été rapidement relayées par des sites d’Ennahdha avant de les essaimer sur la Toile.