Le parti Al-Aridha Chaabia (courant de la réforme nationale) a dénoncé toute personne qui incite à la violence, quelle que soit son appartenance politique, et qui profère des menaces et lance des accusations de haute trahison, appelant les Tunisiens à la retenue et à la vigilance face à l’extrémisme qui, selon Al- Aridha, ne sert que les ennemis de la révolution.
Dans une déclaration rendue publique, dimanche, au terme de la réunion de son bureau exécutif, le parti dénonce également les « propos dangereux » exprimés, samedi, par le constituant Sahbi Atig, lors du rassemblement d’Ennahdha, avenue Habib Bourguiba, en soutien à la “légitimité” en Egypte.
Atig avait affirmé que quiconque se permet de défier la volonté du peuple sera livré à la colère de la rue. Le parti Al-Aridha s’est dit choqué par ces menaces qui constituent, en elles-mêmes, un délit.
« La légitimité et l’accès au pouvoir se font uniquement par les urnes et à travers des élections honnêtes et transparentes », lit-on dans la même déclaration.
En revanche, le parti estime que la légitimité électorale et en dépit de sa sacralité ne constitue pas un plébiscite populaire absolu, ajoutant que « la légitimité ne sera immunisée que par la réalisation des attentes du peuple et la non exclusion des adversaires politiques ».