D’après des informations recueillies par notre correspondant à Kasserine, Borhane Yahiaoui, la garde nationale a désamorcé, mardi 11 juin, une mine anti-personnelle de fabrication russe. La mine découverte dans la région d’Aouled Messaoud pèse 2,5 kg et provient probablement des stocks d’armes de l’armée de Kadhafi. La mine peut détruire des engins lourds tels les blindés et les chars militaires. Il ne faut pas négliger le fait que de grandes quantités d’armes sophistiquées ont été introduites sur le sol tunisien alors que les tenants du pouvoir savouraient encore la victoire aux élections et se partageaient ministères et centres d’influence.
Cette récente découverte révèle une évolution qualitative dans l’usage des armes destructrices en Tunisie. Car des petites mines anti-personnelles de fabrication artisanale, nous en sommes aujourd’hui à des armes sophistiquées qui annoncent les prédispositions des « Djihadistes » à s’engager dans plus de violence et ne se limiteront plus aux zones éloignées des lieux d’habitations.
Certains observateurs estiment que les armes dissimulées dans les grottes du mont Chaambi et des montagnes environnantes pourraient être encore plus importantes et plus destructrices et qu’elles pourraient surtout être programmées pour s’attaquer à des zones urbaines comme les centres commerciaux, ou les marchés hebdomadaires des régions intérieures du pays avant de se rapprocher de plus en plus des grands centres urbains.
Malheureusement à Kasserine, il n y a pas que des armes destructrices mais des incendies dévastateurs et après les 220 hectares de forêts carbonisées il y a quelques semaines, voilà qu’un nouvel incendie s’est déclenché aujourd’hui même à la montagne Chaambi.
Tant on dit que lorsqu’un malheur arrive, il ne vient jamais seul.
B.Y et ABA