Abdellatif Kechiche (عبد اللطيف كشيش), parfois appelé Abdel Kechiche, né le 7 décembre 1960 à Tunis (Tunisie), est un réalisateur, scénariste et un acteur franco-tunisien, notamment connu pour avoir écrit et réalisé L’Esquive en 2004, La Graine et le Mulet en 2007 et Vénus noire en 2010. Il a été plusieurs fois récompensé aux César. Il remporte la Palme d’or lors du Festival de Cannes 2013 pour le film La Vie d’Adèle.
Né en Tunisie, Abdellatif Kechiche arrive avec ses parents à Nice à 6 ans1. Passionné de théâtre, il suit les cours d’art dramatique du Conservatoire d’Antibes. Il interprète plusieurs spectacles sur la Côte d’Azur, notamment une pièce de Federico Garcia Lorca en 1978 et une pièce d’Eduardo Manet l’année suivante. Il se consacre également à la mise en scène et présente au Festival d’Avignon L’Architecte en 1981.
Au cinéma, il obtient le premier rôle du Thé à la menthe d’Abdelkrim Bahloul, où il joue un jeune immigré algérien qui vit de petits vols.
André Téchiné l’engage en 1987 dans Les Innocents où il incarne un gigolo face à Sandrine Bonnaire et Jean-Claude Brialy. Grâce à Bezness de Nouri Bouzid, il obtient le prix d’interprétation masculine du Festival de Namur en 1992.
Abdellatif Kechiche décide ensuite de passer derrière la caméra. Il écrit plusieurs scénarios qu’il tente de vendre sans succès. Mais le script de La Faute à Voltaire finit par séduire le producteur Jean-François Lepetit1. Ce premier film se conçoit comme le portrait, simple et vibrant, d’un sans-papiers. Le jeune réalisateur y révèle sa capacité à observer la réalité quotidienne de déshérités ou de marginaux tout en développant un certain sens du romanesque et de la péripétie1. On y décèle également son amour des acteurs et du jeu naturaliste grâce aux interprétations de Sami Bouajila et Élodie Bouchez1. L’ensemble de ces qualités lui vaut le Lion d’or de la meilleure première œuvre à la Mostra de Venise en 2000.
En 2003, Kechiche écrit et réalise L’Esquive avec des acteurs débutants et un budget extrêmement réduit. Il y suit une bande de lycéens de la banlieue parisienne répétant une pièce de Marivaux pour la classe de français. Cette œuvre sincère, qui cherche à rendre compte du mouvement hésitant et assez peu intime de la séduction adolescente, brise les stéréotypes sur la jeunesse des cités1. Malgré un succès confidentiel en salles, il est salué comme l’un des grands films français de l’année 2004 par la critique1. À la surprise générale1, il détrône à la 30e cérémonie des César les deux films favoris du public : Les Choristes de Christophe Barratier et Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet en gagnant les 4 trophées de catégories reines : « Meilleur film », « Meilleur réalisateur », « Meilleur scénario » et « Meilleur espoir féminin » pour Sara Forestier, révélée grâce au rôle de Lydia.

Son film suivant, sélectionné à la Mostra de Venise 2010, s’intitule Vénus noire, en référence à la « Vénus Hottentote » (Saartjie Baartman). Il s’agit du premier film à costume et d’époque de son auteur.
Il adapte ensuite la bande-dessinée Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh sous le nom La Vie d’Adèle avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos dans les rôles principaux. Le film devrait sortir en salle le 9 octobre 2013 et a obtenu la palme d’or du Festival de Cannes 2013.
(Source: Wikipedia)






