“Le caractère provisoire de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) et la spécificité de la conjoncture ont été ignorés par la Cour des comptes lors de l’exercice de son contrôle, a lancé le président de l’ancienne instance chargée de la tenue des élections du 23 octobre 2011.
“La Cour des comptes aurait pu statuer sur les opérations financières de l’ISIE dans le cadre d’un contrôle a priori, exercé en concertation avec l’instance”, a-t-il estimé lors d’une conférence de presse tenue, vendredi, à Tunis. “Il s’agit d’un nouveau type de contrôle qui pourrait être appliqué dans le cas des instances similaires sur des dépenses électorales revêtant un caractère spécifique et exceptionnel”, a-t-il sollicité.
Institution, relevant organiquement de la présidence du gouvernement, la Cour des comptes, a-t-il dit, a adopté une démarche valable uniquement pour les ministères et les cabinets ministériels et non dans le cas de l’ISIE, instance tenue à une obligation de résultat en matière électorale.
Le rapport final de la cour des comptes qui n’a pas été publié au Journal officiel jusqu’à la date de la tenue de cette conférence, n’établit aucun cas de corruption financière ou violation à caractère pénal, ce qui blanchit l’ISIE des accusations de vol et de dilapidation des deniers publics ou de corruption financière, a-t-il fait remarquer. L’électeur tunisien a coûté à la Tunisie 4805 millimes, montant, qu’il juge “sans égal” dans les pays ayant connu des contextes de transition démocratique.