Nombre de participants à la conférence nationale de dialogue, initiée par l’UGTT, se sont retirés, jeudi, du palais des congrès, en signe de protestation contre les déclarations du président de la République provisoire, Moncef Marzouki.
Marzouki avait défendu, dans son allocution, le droit des Niqabées à passer les examens et s’est montré critique envers la société civile dans sa relation avec la Présidence de la République.
« Je ne peux ni comprendre ni accepter qu’on puisse interdire aux étudiantes niqabées de passer leurs examens », a lancé Marzouki, à l’ouverture du deuxième round du dialogue national organisé par l’Union générale tunisienne du travail. La présidente de l’association « Kolna Tounès », Emna Mnif, a qualifié les propos tenus par Marzouki de « scandaleux et honteux », justifiant, ainsi, son retrait de la salle.
« Ces déclarations encouragent à enfreindre la loi et à défier les décisions des conseils scientifiques des universités », a-t-elle déclaré à la presse. Autre protestataire le coordinateur général du « Réseau Doustourna », Jawher Ben M’barek, qui a affirmé : « Je me suis retiré pour protester contre les propos de Marzouki qui a accusé la société civile de s’attaquer à la Présidence de la République ». Le port du Niqab (voile intégral) dans les universités a fait couler beaucoup d’encre et suscité plusieurs controverses ayant entraîné la perturbation des cours dans certaines facultés.