Un grand nombre d’agents de la sûreté, des douanes et de l’administration pénitentiaire se sont rassemblés, vendredi, devant l’Assemblée nationale constituante (ANC) à l’appel de l’Union des syndicats tunisiens de la sûreté, pour réclamer de nouvelles lois propres à mieux protéger les agents de la sûreté et l’ouverture du dialogue avec les syndicats sur la réforme du secteur.
Le secrétaire général de l’union, Montassar Materi, a souligné à l’adresse des protestataires que la sécurité du pays est le dominateur commun entre les personnels sécuritaires, la société civile, les partis, les acteurs politiques et les constituants. Tous les autres pôles d’intérêt et agendas politiques sont relégués au second plan, selon Materi.
L’unique bannière qui doit être portée doit être désormais celle de la Tunisie, a-t-il indiqué, ajoutant que l’institution sécuritaire qui avait payé un lourd tribut en martyrs et en blessés pour que le Tunisien jouisse de la sécurité et de la stabilité est en droit d’attendre, de l’ensemble de la société civile, de la soutenir en retour.
De son côté, Nassim Rouissi, membre du bureau exécutif des syndicats des unités d’intervention a fait savoir que les événements du Chaambi ont mis en évidence la solidarité de tous les courants sociaux autour de l’institution sécuritaire, faisant part de la détermination des sécuritaires à faire face au péril terroriste et à vouer leur vie au service de la nation.
Plusieurs représentants de partis et d’organisations nationales se sont joints au rassemblement des sécuritaires.
En outre, les constituants Iyed Dahmani, Hichem Hosni et Khemaies Ksila se sont rendus auprès des manifestants pour écouter leurs doléances et leur exprimer leur soutien, tout en leur promettant d’uvrer pour accélérer l’examen des projets de loi se rapportant à la protection du personnel sécuritaire.
Des représentants des syndicats de la sûreté ont été reçus par une délégation de députés de la Constituante auxquels les revendications des protestataires ont été exposées.