La création d’un nouveau parti, le Mouvement des destouriens libres, groupant six partis de référentiel destourien, a été annoncée officiellement lundi.
Le président du mouvement, Omar S’habou, a indiqué lors d’une conférence de presse à Tunis, que le Mouvement des destouriens libres s’inscrit volontiers “dans le prolongement du courant réformateur de la pensée destourienne”, assurant que “les destouriens libres traiteront avec quiconque croit en les spécificités de l’identité tunisienne et aux valeurs culturelles et historiques de la Tunisie”.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Omar S’habou a assimilé la relation du Mouvement des destouriens avec le mouvement Ennahdha à deux parallèles qui, comme le veut la définition géométrique, ne peuvent jamais se rencontrer”. Pour lui, le mouvement Nidaa Tounès, “ne peut, lui non plus, être représentatif des seuls destouriens dans la mesure où il constitue une mosaïque de diverses tendances” contrairement au sien qui, a-t-il dit, sera “la voix du destourien libre”.
Les destouriens “ne seront pas absents des prochaines échéances électorales”, a-t-il encore assuré, estimant toutefois que le projet de loi sur l’immunisation de la révolution, dans sa version actuelle, pourrait exclure un grand nombre de destouriens”. Nous allons “d’abord combattre cette loi, mais si elle est retenue, nous allons faire avec”, at-t-il ajouté.
Le militant destourien connu Mustapha Filali a estimé de son côté que la loi sur l’immunisation de la révolution risque de “provoquer la discorde entre les Tunisiens” car, selon lui, elle vise “à se venger de certaines personnes et ne présente aucune utilité pour la Tunisie”. “Cette loi ne sera rien d’autre qu’une sanction collective et, à ce titre, contraire aux usages et au droit internationaux”, a- t-il ajouté.
Le Mouvement des destouriens libres, indique-t-on, groupe six partis, à savoir: Le parti Al-Watan, le Mouvement destourien réformateur, l’Union des néo-Bourguibistes, l’Alliance pour la Tunisie, le Parti libéral destourien démocratique et le parti Liberté et justice.