Les “Nahdhaoui” de Tunisie sont encore, pour la plupart d’entre eux, à un niveau d’évolution politique infra-moderne et infra-démocratique.
Ils se disent démocrates et modérés par simple habileté tactique, pour se faire admettre des modernistes et des démocrates de leurs pays et de l’extérieur.
En fait, ils n’ont guère évolué : islamistes ils étaient, islamistes ils demeurent : tournés vers le passé et plus fidèles à leurs formations respectives qu’à leur pays ; la discipline de parti prévaut chez eux sur l’intérêt national comme sur les accords avec d’éventuels partenaires.
Leur proximité avec les salafistes leur importe davantage que leurs liens avec les modernistes ; islamiser la société dans laquelle ils vivent est pour eux plus important que de procéder à une lecture éclairée de l’islam.
Leurs soutiens moyen-orientaux – auxquels ils sont inféodés – sont les intégristes wahhabites du Qatar et d’Arabie saoudite ».
Et d’ajouter : « Les partenaires extérieurs de la Tunisie, de l’Égypte, le camp des démocrates euro-américains devraient, de leur côté, se souvenir de l’erreur qu’ils ont faite en soutenant trop longtemps, sans leur faire de remontrances, les dictatures africaines et arabes.
Nous les voyons aujourd’hui prodiguer un soutien presque inconditionnel aux islamistes : ils devraient garder leurs distances, éviter toute connivence avec eux, n’accepter ni leur double langage, ni, a fortiori, les libertés qu’ils prennent avec les règles de la démocratie.
Les islamistes tunisiens et égyptiens ne sont pas de bonne compagnie ! »
Réaction de Med Ridha Ben Said à l’article La face cachée d’Ennahdha selon Denis Bauchard