Plusieurs composantes de la société civile ont annoncé, jeudi, s’être constituées en “collectif national d’assistance à la communauté tunisienne en Syrie”, notamment pour venir en aide aux Tunisiens bloqués en territoire syrien et faciliter leur rapatriement. Elles se proposent, également, de fournir des aides humanitaires et caritatives à la communauté tunisienne en Syrie et de lui assurer de nouveau un certain encadrement.
Les membres du collectif ont indiqué jeudi, lors d’un point de presse, que les dossiers des Tunisiens bloqués en Syrie seront traités au cas par cas et que la priorité des interventions sera accordée aux femmes et aux enfants, s’engageant à assurer l’assistance juridique et les conditions de procès équitables aux Tunisiens de retour dans le pays qui seraient convoqués à comparaître devant la justice tunisienne, en tentant d’obtenir qu’ils ne soient pas jugés conformément à la loi sur le terrorisme.
Ils ont, en outre, fait part de leur intention de mandater un comité représentatif pour se rendre en Syrie et faire le suivi des dossiers et de la condition des membres de la communauté tunisienne bloqués sur place, afin que les dispositions puissent être prises pour faciliter leur rapatriement et fournir le soutien logistique et matériel nécessaire à cet effet. Un numéro d’appel direct a été mis à la disposition des familles de Tunisiens bloqués en Syrie pour être à l’écoute de leurs problèmes et préoccupations et un bureau spécial a été créé pour recevoir leurs dossiers, a- t-il été, également, annoncé.
Le principal promoteur de l’initiative, le journaliste Zouhair Latif, a indiqué que le traitement de la situation des Tunisiens bloqués en Syrie, dont des familles, des étudiants, commerçants, enfants de familles tunisiennes résidentes dans les pays du Golfe et poursuivant leurs études en Syrie, semble être “complexe” faute de canaux officiels entre la Tunisie et le régime syrien.
Les membres du collectif ont, également, stigmatisé les opérations d’embrigadement et de recrutement de jeunes tunisiens pour aller se battre avec la résistance syrienne, précisant que les jeunes combattants tunisiens en Syrie seraient au nombre de 400, selon les données préliminaires dont ils disposent.
Le collectif évalue à quelque 4000 personnes les membres de la communauté tunisienne bloqués en Syrie avant la fermeture de l’ambassade tunisienne à Damas, dont 350 étudiants et quelques centaines de commerçants.
Le collectif se compose du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, le Conseil national de l’ordre des avocats, l’Association tunisienne des femmes démocrates, l’Association tunisienne contre la torture et l’Association d’aide aux Tunisiens à l’étranger.