Le président de la République provisoire Moncef Marzouki a eu, jeudi, un entretien téléphonique avec le prince héritier du Qatar Tamim Ben Hamad Al-Thani, à l’issue d’une cérémonie organisée, au palais de Carthage, à l’occasion de la restitution par la Tunisie d’une première tranche des avoirs spoliés.
Cette conversation téléphonique, autant que la cérémonie ont suscité une large polémique dans les milieux médiatiques et politiques, notamment après les déclarations faites par Marzouki qui avait indiqué, lors de la cérémonie, que : « toute personne qui s’avise de s’attaquer au Qatar aura ses actes sur la conscience, avant d’assumer sa responsabilité devant la justice ».
Le porte-parole officiel de la présidence de la République Adnane Mansar, a expliqué à l’Agence TAP que « l’entretien téléphonique intervient en témoignage de reconnaissance envers le Qatar pour l’aide technique qu’il a apportée via l’Organisation des Nations-Unies pour la restitution des avoirs détournés à l’étranger (Liban) par la famille du président déchu.
Marzouki a, également, tenu, par cet entretien téléphonique, à rendre hommage à l’avocat mandaté par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) Ali Ben Ftis El-Mari, aussi procureur général du Qatar, pour les efforts qu’il a déployés à cet effet », a ajouté Mansar.
L’entretien, a-t-il poursuivi, a porté, également, sur le conflit inter-palestinien ainsi que sur le rôle de l’Etat du Qatar dans la réconciliation entre les protagonistes palestiniens, faisant remarquer que le Qatar avait proposé d’organiser, dans les jours à venir, un sommet en Egypte avec la participation de la Tunisie à ce sujet ».
Au cours de la cérémonie de remise de la première tranche des avoirs spoliés, Marzouki avait décoré l’avocat Ali Ben Ftis Al-Mari, des insignes de Grand Officier de l’Ordre de la République.