Le brigadier-chef, Mustapha Ben Fraj, a été violemment agressé par un inconnu, à Menzel Abderrahmen (Gouvernorat de Bizerte), dans la nuit de dimanche à lundi, selon Riadh Rezgui, Secrétaire général adjoint du Syndicat national des forces de sécurité intérieure, chargé de la communication.
Alors qu’il rentrait chez lui, le policier a été agressé avec une hache, ce qui lui a occasionné une grave blessure à la tête et des fractures à la main, selon la même source. La victime reçoit, actuellement, les soins médicaux nécessaires.
Selon l’enquête préliminaire, l’agresseur, un présumé salafiste, est toujours en cavale et activement recherché, a indiqué Riadh Rezgui.
Il a dénoncé les agressions répétées ciblant des agents de l’ordre et, à travers eux, l’institution sécuritaire dans le but de l’affaiblir, a-t-il ajouté.
Khaled Tarrouche, porte-parole du ministère de l’Intérieur, a, lui aussi, dénoncé les agressions que subissent les agents de l’ordre dont la mission est noble et périlleuse, a-t-il dit, assurant que le ministère, conscient de la spécificité du travail des agents de l’ordre, s’emploie à réunir les conditions à même de les aider à remplir leur devoir, notamment par le renforcement du matériel de protection et le développement de l’arsenal juridique encadrant leur travail.
Il sera procédé, a-t-il ajouté, à la révision de la loi 69- 4 organisant le travail des agents de l’ordre, outre l’élaboration de trois projets de loi, le premier régissant le droit de rassemblement pacifique, le deuxième réprimant les agressions contre les forces de sécurité intérieure et les locaux sécuritaires et le troisième relatif à la réparation des préjudices subis par les membres des forces de sécurité intérieure, notamment en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle.
Ces textes seront examinés en Conseil des ministres avant d’être transmis à l’Assemblée nationale constituante pour adoption.
Le Syndicat national des forces de sécurité intérieure avait annoncé dimanche l’organisation, mardi, d’un sit-in devant les locaux sécuritaires et le port d’un brassard noir durant trois jours pour réclamer une prime de risque et la promulgation de lois propres à assurer la protection des agents de l’ordre.