Les propriétaires des taxis sont entrés, lundi, dès les premières heures du matin, en grève, à laquelle avait appelé la chambre syndicale nationale des propriétaires des taxis (CSNPT), en protestation contre la dernière hausse des prix des hydrocarbures, décidée le 5 mars dernier par le Ministère de l’Industrie.
Cette grève, qui se poursuivra jusqu’à 21h00 de la même journée, vient “dénoncer cette augmentation qui n’est qu’un fardeau de plus pour les propriétaires des taxis”, a déclaré, le président de la chambre syndicale nationale des propriétaires de taxis, Moez Sallami.
Contacté par TAP, M. Sallami, a indiqué que “le secteur des taxis souffre déjà d’autres difficultés et que cette augmentation va accabler davantage les taximen par des dépenses additionnelles qui réduiront le rendement de leurs activités”.
D’après lui, les deux ministères des finances et du transport, premiers responsables du secteur, “ne sont pas aussi sérieux dans le traitement de dossiers tels que la révision des tarifs de l’assurance et l’envolée des prix de voitures à raison de 35 % en l’espace de cinq ans”.
En réaction, il a évoqué “la possibilité de recourir à d’autres moyens pour faire pression, mais conformément à la loi en vigueur”.
Un nombre de citoyens ont considéré dans des déclarations à la TAP que “les autorités de tutelle sont loin d’être touchées par cette grêve et que c’est le citoyen qui paye souvent la facture”.
Selon eux, beaucoup se sont trouvés bloqués et ont eu du mal à se rendre, à temps, à leurs lieux de travail.
C’est le cas de Mériem, qui habite aux environs de la capitale et qui s’est trouvée contrainte de se rendre, à pied, à l’entreprise où elle travaille.
“J’ai passé presque une heure dans la station à attendre le bus en vain, j’ai décidé ensuite d’aller à pied”, a-t- elle dit.
Le banlieuzard Jamel a été obligé, lui, de prendre deux bus pour atteindre son entreprise.
“Je suis allé en bus de transport commun au Centre ville et puis j’ai pris un autre bus privé pour arriver à mon lieu de travail…ça m’a pris du temps”, a-t-il témoigné.
Pour mémoire, le nombre des voitures de taxis en Tunisie est estimé à 30 mille véhicules. Le secteur emploie 60 000 personnes.