Lorsque le directeur du cabinet de la présidence de la République tunisienne se permet d’aller à l’aéroport pour consacrer un accueil officiel à un prêcheur koweïtien, lorsque la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance considère que le fait de permettre aux illuminés du Golfe arabe d’entrer chez nous comme en terrain conquis, eh bien, il faut reconnaître que le dicton bien connu de «Lorsqu’un pays est sinistré, son imam devient un agnostique» s’applique bel et bien sûr notre Tunisie.
Une explication peut-être: les hauts responsables désignés par les élus légitimes n’ont éventuellement aucune idée sur les prérogatives qui leur sont inclues en haut de la pyramide de l’Etat. Un Etat qu’ils ont démythifié par leur ignorance des règles élémentaires du protocole et du respect des usages de bienséance.
Pour rappel, Monsieur Daimi, le cabinet présidentiel a pour mission d’assister le chef de l’État, et seulement lui, dans l’accomplissement de ses tâches. Donc que son directeur soit sollicité par le ministère des Affaires étrangères pour assurer le rôle d’accompagnateur et persuadé par celui des Affaires religieuses d’aller accueillir Nabil Al Awadi à l’aéroport, cela n’a rien à voir avec les tâches qui lui incombent en tant que directeur du cabinet présidentiel. Plutôt qu’accueillir les illuminés des pays du Golfe venus conquérir la Tunisie avec un cérémonial digne de chefs d’Etat, il aurait mieux fait de suivre son président à Addis-Abeba, au moins cela rentre dans son rôle…
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