Au milieu d’un dispositif de sécurité musclé, plusieurs citoyens se sont rassemblés, lundi en fin de matinée, devant la prison de Mornaguia pour revendiquer la libération du directeur de la chaîne de télévision privée « Ettounissia » Sami Fehri.
Des défenseurs des droits humains, des hommes politiques, des journalistes, des artistes et des représentants de la société civile ont pris part à ce mouvement de protestation qui, selon le porte-parole du Parti républicain Issam Chebbi, vient à point nommé pour « tirer la sonnette d’alarme sur la situation qui prévaut dans le pays marquée notamment par les restrictions sur les libertés ».
Il a, à cet égard, « imputé au ministre de la justice l’entière responsabilité de cette injustice contre Sami Fehri ». Le président du parti « La voix des agriculteurs » Fayçal Tabini a plaidé en faveur de l’application de la loi sur un même pied d’égalité, loin de toute forme d’instrumentalisation ou d’abus.
« Tant que la loi n’est pas appliquée, nous nous sommes pas en droit d’être optimistes quant à l’instauration d’un véritable édifice démocratique », a-t-il lancé. « Je viens participer à ce rassemblement pour prôner la primauté de la Loi et défendre la liberté », a, pour sa part, confié l’artiste Jaafar Guesmi qui a « mis en garde contre les conséquences du non-respect de la Loi par le pouvoir ».
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