Tunisie : Le CPR menace de quitter la Troïka

Le secrétaire général du Congrès pour la République (CPR), Mohamed Abbou, et le conseiller auprès du président de la République et membre du bureau politique du parti, Mohamed Aziz Krichen, ont affirmé, samedi, que le CPR « va quitter la troïka au gouvernement si l’on ne parvient pas à un accord sur la réforme de l’action gouvernementale et la manière de régler les problèmes dans le pays ».

 

Assistant à un débat, hier soir, à El Hrairia à Tunis, groupant les adhérents et partisans du parti, les deux dirigeants du CPR ont indiqué que « le parti tente depuis des mois de détendre la situation à partir de la troïka, sans changement notable».

D’où, ont-ils précisé, le recours aux médias pour s’adresser à l’opinion publique, dans une allusion au discours du président de la République provisoire dans lequel il a appelé à réformer les instances gouvernementales et leur méthode de travail.

« Le CPR va quitter le gouvernement si l’on ne tient pas compte de ses propositions, et de celles de son président d’honneur Moncef Marzouki appelant à limiter le nombre des ministres et à associer le parti à la prise des décisions gouvernementales tout en s’attachant à l’Etat civil », à averti Mohamed Abbou. Ettakatol soutient les revendications du CPR mais n’est pas enthousiaste à l’idée de quitter la troïka, a-t-il confié, ajoutant « jusqu’à quand on va justifier des décisions prises sans consultation préalable.

Le CPR a demandé à la présidence du gouvernement d’être au fait de la stratégie gouvernementale de gestion et de conclusion des transactions». Pour sa part, Mohamed Aziz Krichen a regretté l’absence de consensus entre, d’une part, les forces démocratiques au sein de l’Assemblée constituante et sur la scène politique de façon générale, et, d’autre part, entre la troïka et le reste des partis, indiquant en ce sens que « cette situation a créé une bipolarisation politique autour de Nida Tounes ».

« La contre-révolution est un fait réel, le nombre de corrompus dans le pays est plus important qu’avant, les autorités en place n’ont pas pu freiner les symboles de la révolution qui apparaissent désormais en victimes », a-t-il lancé citant explicitement le parti Nida Tounes.

WMC/TAP

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