Les dirigeants du parti « Al Massar » (Voie Démocratique et sociale) ont revendiqué, vendredi, la dissolution des ligues de protection de la révolution qui à leurs yeux, représentent « une menace » pour le processus de transition démocratique en Tunisie.
Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du parti Samir Taïeb a appelé le chargé des contentieux de l’Etat à déposer une plainte contre ces ligues, afin de les dissoudre, faisant part, dans le même contexte, du soutien d’Al-Massar à la grève générale convoquée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour le 13 décembre.
Contraint à accepter le dialogue national, notamment l’initiative de l’UGTT, a-t-il estimé, « le mouvement Ennahdha doit éviter toute forme d’exclusion qui ne fait qu’entraver la bonne marche du pays ».
Pour le secrétaire général du parti Ahmed Brahim, le monopole du pouvoir décisionnel par le gouvernement et son refus du dialogue ne fait qu’aggraver la crise, faisant remarquer que « le gouvernement actuel et par delà le mouvement Ennahdha a opté pour la politique du complot et de la terre brûlée ».
Quant à Slim Ben Arfa, membre du bureau politique du parti, il a dénoncé les manœuvres du mouvement Ennahdha qui œuvre à faire échouer la grève du 13 décembre en intervenant dans les affaires internes du syndicat du ministère de l’agriculture et en exerçant une pression sur les agents de la SONEDE. D’autre part, Faouzi Charfi, membre du bureau politique du parti a fait état de concertations avancées avec « Al Joumhouri » et « Nidaa Tounes » pour former des listes électorales communes en prévision des prochaines élections et défendre un projet sociétal progressiste et moderniste.
WMC/TAP