Béji Caïd Essebsi, ancien Premier ministre et Président de Nidaa Tounes, a accordé, ce vendredi 7 décembre 2012, une interview à notre confrère Shems Fm.
Voici quelques extraits de son interview:
Les dirigeants de cinq partis de l’opposition (ndlr, Nidaa Tounes,El Massar, Al Joumhouri, Parti socialiste, Parti du Travail Patriotique et Démocratique) ont conclu un accord de principe pour la formation d’une nouvelle coalition, l’Union Pour la Tunisie.
L’exclusion de la vie politique des ex-RCDistes et responsables de l’Etat pendant l’ère Ben Ali ne servirait ni les partis au pouvoir, ni la Tunisie en termes d’image à l’échelle internationale, ajoute le président de Nidaa Tounes.
Cette exclusion (ndlr, l’exclusion de la vie politique des ex-RCDistes), mentionnée dans un article du projet de loi présenté récemment par 5 blocs parlementaires à l’Assemblée nationale constituante, ferait passer la Tunisie dans le camp de l’Allemagne nazie, de l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid et d’Israël, qui sont les seuls pays où la politique de l’exclusion a été pratiquée.
L’agression des syndicalistes commise le 4 décembre à la place Mohamed Ali à Tunis entre dans le cadre d’une stratégie d’élimination de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), un “bastion de la transition démocratique”.
L’UGTT peut recourir à la grève générale, lorsque cela s’impose.
La dissolution des ligues de protection de la révolution fait l’unanimité entre les partis politiques, à l’exception du Mouvement Ennahdha.
Le président de la République, Moncef Marzouki, et Ettakatol sont d’accord avec l’opposition quant à la nécessité de dissoudre les ligues de protection de révolution.
Les Ligues de Protection de la Révolution sont des ligues de sabotage de la révolution.
La Tunisie vit sa crise la plus dangereuse depuis la révolution.
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