Le discours du président Moncef Marzouki, du vendredi 30 novembre 2012, dans lequel il appelle à la formation d’un gouvernement restreint de compétences, et ce suite aux violences qui ont fait 300 blessés à Siliana, a suscité de nombreuses réactions de la part des politiciens.
Le ministre des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle Samir Dilou :
L’allocution prononcée la veille par le président de la République provisoire comporte plusieurs points importants et dangereux qui seront discutés au sein du gouvernement dans les prochaines heures ». « Cette allocation comprend des termes qui touchent l’avenir du pays et qui doivent être examinés.
Le leader du Parti des Conservateurs progressistes Hachmi Hamdi :
L’actuel gouvernement tunisien commence à perdre sa popularité suite à l’usage excessif de la force dans la région de Siliana”. Les incidents de Siliana “ont prouvé la force de l’opposition qui doit s’unir pour laisser son impact sur l’équation politique en Tunisie.
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT) Houcine Abassi :
On a touché à l’issue de la rencontre avec le Premier ministre une certaine compréhension du gouvernement qui se veut prêt à s’engager dans un dialogue sérieux sur la situation dans la région de Siliana .
Le porte-parole de Nida Tounes, Lazhar Akremi :
Le fait que le président de la République, Moncef Marzouki, reconnaisse un certain échec du gouvernement montre que cet échec commence à avoir des conséquences sur le pays.
La députée du CPR à l’ANC, Samia Abbou :
Le dernier mot du président de la république, Moncef Marzouki était au niveau de sa fonction alors que le gouvernement n’était pas au niveau de l’Etat”. “Marzouki a donné son intervention en tant que président de tous les Tunisiens et a laissé de côté son appartenance politique et ce qui a déplu à plusieurs membres du gouvernement.
Le président du bureau politique du parti républicain, Ahmed Néjib Chebbi :
Nous ne participerons pas à un éventuel gouvernement de compétences. Si ce gouvernement voit le jour, les ministères de souveraineté doivent être neutres.
Le secrétaire général du CPR, Mohamed Abbou :
Les propos de Marzouki vont dans le sens des conditions posées par le CPR pour rester dans la troïka.
Le président du bloc du mouvement Ennahdha à l’Assemblée Constituante, Sahbi Atig :
Les propositions prononcées par le président provisoire de la république Moncef Marzouki lors de son dernier discours, expriment une opinion individuelle et ne reflète pas la position de la Troïka.
Le directeur du cabinet du président de la république, Imed Daimi :
La proposition de Moncef Marzouki de former un gouvernement de compétences a contribué à calmer les ardeurs des citoyens à Siliana. » « Si l’intérêt du pays l’exige, le président Marzouki n’hésitera pas à quitter son poste, relevant que la gestion de l’Etat a plus besoin de sagesse et de dépassement de soi que de déclarations tendancieuses.
Le porte-parole d’Ettakatol, Mohamed Bennour
Le discours adressé aux Tunisiens par le président Moncef Marzouki exprime un point de vue respectable quant aux derniers évènements dans la région de Siliana.
Le coordinateur général du Mouvement des Patriotes Démocrates (MPD) Chokri Belaïd :
Le discours de Moncef Marzouki est superficiel. Les sujets importants n’ont pas été abordés.
Le leader du front populaire, Hamma Hammami :
La proposition de Moncef Marzouki pose problème à la Troïka. Les différends qui remontent à la surface au sein de la Troïka ne sont causés que par l’hégémonie du Mouvement Ennahdha.
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