Les partis politiques ont fortement réagi, mercredi, aux violences survenues durant les trois derniers jours à Siliana. Les réactions varient entre ceux qui dénoncent l’oppression des manifestants et ceux qui demandent le départ du gouverneur, et d’autres qui appellent à la retenue et au dialogue, ou plaident en faveur de la protestation pacifique.
Des formations politiques invitent, dans des communiqués publiés mercredi, tous les intervenants de la scène politique et notamment le gouvernement provisoire à “traiter ce dossier avec sagesse” et à “répondre aux revendications légitimes et urgentes des habitants de Siliana à un développement réel pour les sortir de la pauvreté et de la marginalisation”. D’autres partis appellent les forces de l’ordre à la retenue et à ne pas faire usage de force excessive contre les manifestants désarmés.
Ils préconisent l’ouverture d’un dialogue sur la situation administrative et socio-économique dans la région avec les forces politiques et les associations actives dans le gouvernorat. Un autre parti estime que “ce qui se passe à Siliana traduit une déception populaire du rendement du gouvernement”, condamnant les “pratiques” des autorités qui oppriment les citoyens de tout le gouvernorat. Les partis politiques signataires des communiqués sont le “Mouvement démocratique pour la réforme et l’édification”, “Al-Aman”, “Al-Majd”, “le parti des travailleurs”, “la voix des agriculteurs”, “le parti socialiste”, “Al-Wifeq”, l'”Union Patriotique Libre” et Al-Moubadara.
WMC/TAP