Les partis politiques ont continué à dénoncer, jeudi, les violences survenues ces derniers jours à Douar Hicher (La Manouba), où un groupe de salafistes présumés a agressé et grièvement blessé le chef de la brigade de sécurité publique du district, le commandant Wissem Ben Slimane. Le mouvement Nidaa Tounès regrette la poursuite de “la politique de fuite en avant”, faisant porter à la troïka la responsabilité de l’escalade de la violence et considère, dans un communiqué publié jeudi, que les attaques contre les postes de sécurité sont des attaques contre l’Etat, “que des bandes organisées et des milices tentent de remplacer pour gouverner le pays et les gens”.
Le mouvement appelle à garantir la neutralité des mosquées et de l’administration, et en particulier les ministères de souveraineté. Il appelle également à oeuvrer sérieusement pour assurer le succès de l’initiative de l’UGTT (union générale tunisienne du travail) à travers un dialogue national visant à permettre “un sauvetage politique, économique et social”. Aussi, le mouvement démocratique pour la réforme et l’édification s’indigne des affrontements “dont les victimes sont des citoyens tunisiens”.
Ces incidents relancent, note-t-il dans un communiqué, le débat sur la relation entre le policier et le citoyen en Tunisie, et sur les garanties à sa sécurité. Il affirme, en outre, l’importance du dialogue national dans la perspective de “parvenir à une vision claire qui évite au pays de s’enfoncer dans la violence et le chaos”.
Le parti exige du gouvernement des décisions “urgentes” pour protéger le citoyen et assurer sa sécurité et sa stabilité et impute aux partis politiques la responsabilité du manque d’encadrement et de sensibilisation des tunisiens aux dangers de la violence.
WMC/TAP