La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton passe quelques heures lundi à Alger pour tenter d’arracher au président Abdelaziz Bouteflika son soutien à une éventuelle intervention militaire internationale dans le nord du Mali voisin pour en chasser des islamistes.“L’Algérie étant l’Etat le plus puissant du Sahel, elle est devenue un partenaire crucial pour s’occuper d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique)”, a expliqué un responsable du département d’Etat à bord de l’avion de Mme Clinton.
Pour sortir de la crise malienne, “l’Algérie doit être au centre de la solution” a insisté ce responsable américain.
Depuis avril, des radicaux armés d’Aqmi et leurs alliés touareg d’Ansar Dine et du groupe jihadiste Mujao occupent le nord du Mali, imposant la charia et une partition de ce pays qui partage 1.400 km de frontière avec l’Algérie.
Tout en privilégiant la négociation, Alger n’exclut plus le principe d’une opération armée à la condition qu’elle soit exclusivement africaine et qu’elle n’y participe pas directement.
Dotée d’une armée puissante, Alger dispose de renseignements et d’une expertise indéniable en contre-terrorisme pour avoir combattu pendant dix ans le Groupe islamique armé (GIA) dont Aqmi est une émanation, et d’une influence auprès des Touareg pour avoir plusieurs fois facilité des pourparlers entre l’Etat malien et la rébellion.
Très prudent sur la visite de Mme Clinton, le ministère algérien des Affaires étrangères s’est contenté d’annoncer des entretiens “sur la consolidation du partenariat économique et sécuritaire entre les deux pays ainsi que sur les questions de l’actualité régionale et internationale”. (Source: AFP)