Le mouvement Ennahdha et le Congrès pour la République (CPR) ont annoncé, lundi, qu’ils ne participeront pas au dialogue national, initié par l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT) et prévu pour demain mardi.
Le président du Bureau politique d’Ennahdha, Ameur Larayadh, a indiqué, dans un entretien téléphonique avec l’agence TAP, que cette décision est intervenue après l’annonce de la participation à ce dialogue de forces politiques qui “refusent la légitimité de l’ANC au delà du 23 octobre”.
Ces forces, a-t-il ajouté, “font parties de l’ancien régime dictatorial”. Il s’est dit étonné du fait que des personnalités et des associations “actives dans la dynamique sociale et politique que connaît le pays depuis le 14 janvier 2011”, n’aient pas été invitées à participer à ce dialogue.
Le mouvement Ennahdha n’a pas été associé à l’ordre du jour de ce dialogue, a regretté M. Larayadh, ajoutant que les déclarations d’un membre du Bureau de l’UGTT, appelant à la dissolution du mouvement islamiste, constitue “une violence verbale et rappellent les méthodes de l’ancien régime”.
De son côté, le membre du bureau politique du CPR, Ahmed Kahlaoui, a imputé la décision de son parti à “un flou dans l’ordre du jour du dialogue”, estimant que ce “flou peut être détourné par certaines forces au profit de leurs propres agendas”. Le CPR, a ajouté M. Kahlaoui, est de plus opposé à la participation de certaines forces qui “ne reconnaissent pas la légitimité actuelle sous plusieurs prétextes, relevant “l’inexistence d’un terrain d’entente” avec ces forces.
WMC/TAP