Tunisie : La santé ne sera pas privatisée, affirme Abdellatif Mekki

La santé est un secteur public et il n’y a aucune intention de le privatiser, a déclaré samedi à l’Agence TAP, le ministre de la santé publique Abdellatif Mekki. Il a tenu à préciser, à cet égard, que la construction de deux hôpitaux privés à Charguia et Borj Touil a démarré bien avant la révolution du 14 janvier. M. Mekki a ajouté que la direction chargée du secteur privé au ministère de la santé se penche sur cette affaire qui sera tranchée ultérieurement. Le ministère n’a donné et ne donnera aucune autorisation pour la création d’hôpitaux privés, a-t-il encore assuré. D’autant plus que ce domaine est réglementé par un cahier des charges et non par un système d’autorisation. Sur un tout autre registre, le ministre a indiqué que, jusqu’à présent le département n’a pas reçu de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), un préavis de la grève décidée pour le 18 octobre. Il a réitéré le souci d’égaliser les primes de la rentrée scolaire, de l’Aid El Fitr et de l’Aid el Idha dans tous les hôpitaux publics, en tenant compte de l’endettement dans ces établissements. Les syndicats du secteur de la santé feignent d’ignorer les acquis garantis par l’accord du 6 février 2012, relatif au statut des agents de santé, a-t-il soutenu.

Le secrétaire général de la fédération générale de la santé (section de Tunis), relevant de la centrale syndicale, Abdelfattah Ayari avait déclaré que le gouvernement compte se désengager du secteur. Ayari s’est argumenté par le fait d’enlever le terme « publique » du ministère de la santé, et ce, depuis la nomination de M. Mekki à la tête du département, en plus de la construction en cours de deux hôpitaux privés. Lors de sa réunion vendredi, le conseil sectoriel de la santé a décidé d’exécuter une grève le 18 du mois courant, en signe de protestation contre les mesures prises de façon unilatérale par le département qui selon M. Ayari refuse de dialoguer avec la partie syndicale et continue à tromper l’opinion publique sur les vrais motifs de la grève des cinq hôpitaux de Tunis ( 4 octobre). (TAP)