
Il a soutenu, que les défis auxquels était exposé le pays étaient énormes. Le gouvernement a-t-il bien évalué les défis de l’étape? Il a fait face à un héritage des plus difficiles (celui de la corruption et de la dictature) et à un environnement international marqué par une dure récession.
Voulant être franc avec l’opinion, il a regretté que cette situation ait été compliquée par certains comportements qu’il a critiqués. Comme celui du recul de la valeur du travail. Estimant qu’il était urgent que le pays se remette au plus vite au travail et fasse montre de patience. « Ne fallait-il pas plutôt retarder les revendications économiques et sociales et se concentrer sur le développement du pays ? » s’est-il notamment interrogé.
Il a fait remarquer au passage que des revendications à caractère régionalistes sont de nature à déchirer le pays. Il a classé la « perte de valeurs » et « la bataille que se livrent les partis » pour la conquête du pouvoir parmi les autres facteurs déstabilisants.
M. Hamadi Jebali n’a pas manqué, toujours au chapitre économique, qui a constitué un thème fort de son interview, de défendre le bilan de son gouvernement. Qui a renforcé la vapeur en matière de croissance économique : celle-ci est passée de -2% en 2011 à quelque 3,5% en 2012. Le chef du gouvernement provisoire a également revendiqué la création de 100.000 emplois d’ici la fin de l’année 2012.
Les urgences
– La question du type de régime politique que l’on se doit d’adopter (présidentiel ou parlementaire)
– et la constitution de l’instance indépendante des élections.
Le chef du gouvernement a soutenu que des accords peuvent être trouvés bien avant le 23 octobre 2012 et au maximum fin décembre sur toutes les questions essentielles relatives à la poursuite du processus démocratique.
Mohamed Farouk




