La présidence de la République a affirmé mercredi l’engagement de l’État à combattre le phénomène de la torture et son « profond regret » pour la “volonté délibérée” de certains de présenter la Tunisie comme étant un « État dirigé par des bourreaux ».
Cette réaction intervient sur fond d’informations véhiculées concernant “le retour de la torture avec force” dans une allusion à l’affaire de viol d’une jeune fille par trois policiers, le décès de Abderraouf Khamassi sous la torture, les évènements de Bir Ali Ben Khalifa et de l’hôpital d’El Hancha, indique un communiqué de la présidence de la République. La présidence de la République appelle dans ce communiqué à l’ouverture d’une enquête sur chaque affaire à part, précisant que ces dossiers sont actuellement soumis à la justice.
“En cas d’abus présumés, les auteurs des crimes de torture doivent être traduits immédiatement devant la justice”, prévient la présidence. Sur un autre plan, la présidence de la République a fait part de son “profond regret pour la volonté délibérée de certains, dont des militants responsables, qui contribuent consciemment ou inconsciemment, à présenter la Tunisie comme étant un Etat dirigé par des bourreaux”.
La présidence de la République informe les organisations, les citoyens et les médias qu’elle accepte toute plainte contre la torture et en assure le suivi avec les autorités concernées en vue de lutter contre l’impunité, précise encore le communiqué soulignant que le président de la République provisoire a, d’ores et déjà, chargé l’un de ses conseillers à assurer le suivi de ce type d’affaires.
Cependant, on peut se demander comment Marzouki va traiter ces dossiers, car il n’est pas exclu que le chef du gouvernement lui dise que cela ne relève pas de ses prérogatives.
Alors, affaire à suivre.
WMC/TAP
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