Le ministre de l’Intérieur, Ali Larayedh, a reconnu, mercredi, dans ses réponses à la première partie des interrogations des membres de l’Assemblée nationale constituante, à propos des incidents de l’ambassade américaines, “l’existence d’erreurs dans certaines estimations”, s’agissant notamment “du plan sécuritaire mis en place à cet effet”.
Le ministre a, par ailleurs, fait remarquer que les mesures sécuritaires prises, aujourd’hui, autour de l’ambassade de France à Tunis, ont pour objectif de prévenir toute agression pouvant la cibler.
Ces mesures sécuritaires interviennent à la suite de la publication de caricatures offensantes du prophète Mohamed (Prière et salut sur lui), par la revue française “Charlie Hebdo“, dans son numéro du mercredi, et les craintes de mouvements de protestation possibles, devant le siège de l’ambassade de France, au centre ville de Tunis.
Dans le même sens, M. Ali Larayedh a indiqué que la décision de fermer l’ambassade française jusqu’à lundi prochain, “ne concerne pas seulement la Tunisie, et qu’il s’agit d’une mesure préventive prise par le ministère français des Affaires étrangères dans vingt pays différents”.
Il n’a démenti que cette mesure soit une “sanction contre la Tunisie seulement”. Pour ce qui est des nominations dans les structures et les corps du ministère de l’Intérieur, M. Larayedh a réfuté l’idée que la liste ait été établie sur la base de l’appartenance partisane. Il a souligné, à cet effet, que les tentatives pour l’impliquer et impliquer les unités de la sécurité et de l’armée nationales dans les tiraillements politiques, les luttes partisanes et la campagne électorale en cours dans le pays ne “servent aucune partie”.
Il a, dans le même contexte, affirmé qu’il “accomplit son travail en toute indépendance, loin de tout tiraillement politique, qu’il n’est au service de quiconque ni d’aucun parti, et que seule la patrie compte”.
Répondant à une interrogation sur le retard accusé dans l’ouverture des archives du ministère de l’Intérieur, le ministre a précisé que ces archives sont “bien gardées” et que l’ouverture de ces dossiers “nécessite un consensus entre les institutions constitutionnelles et nationales, dans un climat serein, loin des tiraillements politiques et des luttes partisanes”.
S’agissant de la même question, il a ajouté en substance : “je ne veux pas m’aventurer à ouvrir ce dossier, en ce moment sensible que vit le pays”.
WMC/TAP
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