La confusion reste totale quand à l’interprétation de la réalité de la décision des autorités du Qatar, Sakher El Materi a-t-il été expulsé ou simplement éloigné momentanément?. Du côté de la Présidence on parle d’expulsion et de possibilités de poursuite par le biais d’Interpol, d’autres informations par contre ramènent cette décision à la simple dimension d’un éloignement.
Avant l’arrivée du président Marzouki à Doha, le porte-parole officiel de la Présidence de la République a annoncé ce lundi que l’Emir de l’Etat du Qatar Cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani a donné l’ordre d’éloigner Sakher El-Materi du territoire Qatari.
Les autorités Qataries ont, par ailleurs, exprimé leur disposition à apporter tout le soutien technique et juridique nécessaire pour identifier les comptes et les avoirs tunisiens détournés, a affirmé le porte-parole.
Une délégation d’experts conduite par le ministre de la Justice Noureddine B’hiri participe au “Forum arabe pour la restitution des avoirs spoliés”, ainsi que le secrétaire d’Etat chargé des affaires maghrébines, arabes et africaines Abdallah Triki. Le procureur général directeur des affaires pénales au ministère de la Justice Riadh Belkadhi (membre de la délégation) a indiqué à l’envoyée spéciale de TAP à Doha, que la délégation dispose d’un dossier complet avec 60 commissions rogatoires à l’appui visant à accélérer les efforts pour récupérer les fonds spoliés.
La Tunisie a engagé des procédures pour récupérer ces avoirs et compte en cela sur la volonté politique des pays concernés, a- t-il lancé.
Les difficultés rencontrées par la Tunisie dans ce processus concernent les pays arabes dont des pays du golfe arabe et de l’Union maghrébine, a confié M. Riadh Belkadhi notant l’avancement de ce dossier du côté de la Suisse et du Canada. “la volonté dans ces deux pays existe mais le seul obstacle réside dans la différence au niveau des législations”, a-t-il dit.
De son côté, M. Mohamed Askri, membre de la délégation a indiqué que le blocage du processus de restitution des avoirs dans certains pays tel le Liban est du au non respect des conventions dont en particulier la Convention de Genève de 2003 et celle de Riyadh.
Participent au Forum de Doha des pays du groupe du G8 et des pays partenaires dans la récupération des fonds, outre des organisations internationales et régionales spécialisées dans les questions de restitution des fonds tels la Banque mondiale et le Programme des Nations Unies pour le développement.