Le ministère de la Culture condamne fermement, dans un communiqué rendu public lundi 27 août, l’agression commise par des «salafistes» à l’encontre du poète Mohamed Sghaier Ouled Ahmed, appelant les services concernés à assumer leur rôle dans la protection des artistes et la poursuite des agresseurs.
Le ministère précise que “la liberté d’opinion et de création constitue un acquis inaliénable de la révolution”, et “qu’il sera toujours aux côtés des créateurs pour défendre leur droit d’exprimer leurs opinions en toute liberté”.
Pour sa part, l’Union des écrivains tunisiens dénonce dans un communiqué, les agressions qui ont touché un certain nombre d’intellectuels et de créateurs, dont les poètes Mohamed Sghaier Ouled Ahmed et Mohamed Hédi Oueslati.
L’Union appelle les écrivains à “se mobiliser face à toute atteinte à l’intégrité physique ou morale des intellectuels tunisiens et de tous les citoyens quelle que soit leur appartenance politique ou idéologique”.
Les membres de l’Union réclament l’inscription de la liberté de création dans la Constitution ainsi que la garantie de la protection des artistes.
Il est à rappeler que plusieurs agressions commises par des «salafistes» ont été signalées dans différentes régions du pays et notamment lors du festival “El Aqsa” a Bizerte. Un groupe de «salafistes» a, par ailleurs, empêché la tenue de la représentation “Made in Tunisie, cent pour cent Hallal” de Lotfi Abdelli, à la Maison de la culture Bayram Ettounsi, à Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte). La même tentative a échoué à Sfax.