Des militants du Parti républicain, de la Voix démocratique et sociale (Al massar) du Réseau “Doustourna”, ainsi que des indépendants ont manifesté, hier à Monastir, pour la défense et la consolidation des acquis de la femme tunisienne.
M. Mohamed Nabil Skhiri, membre du bureau politique du Parti républicain, a déclaré à la correspondante régionale de l’agence TAP, que les ”les droits de la femme sont en danger, mettant en cause le projet ”rétrograde” du mouvement Ennahdha.
Le membre du bureau régional d’Al massar, Mohamed Lazar, a exprimé dans le même contexte, le refus ”catégorique” de son mouvement de la notion de ”complémentarité” entre l’homme et la femme, contenue dans le projet de l’article 28 de la constitution qui revient sur la notion d’égalité. ”Cela constitue un grave tournant et une menace pour les acquis de la femme” a-t-il affirmé, ajoutant que ”l’atteinte aux acquis de la femme tunisienne est une atteinte au modèle moderniste de la Tunisie”.
”Nous sommes là pour l’égalité entre l’homme et la femme, et pour la défense, la consolidation et le développement des acquis de la femmes” a déclaré la membre de l’Assemblée nationale constituante Amira Marzouk (Al moubadara).
Le 13 août est traditionnellement férié en Tunisie pour célébrer la fête de la femme et du 57ème anniversaire de la promulgation en 1956 du Code du Statut personnel (CSP) abolissant la répudiation et la polygamie.
Cette célébration se déroule cette année sur fond de polémique entre le gouvernement, dominé par les islamistes d’Ennahdha, et les militants des droits des femmes inquiets des menaces sur les droits des femmes en Tunisie.
Une marche contre le projet de l’article 28 de la constitution évoquant la ”complémentarité” entre l’homme et la femme est programmée pour ce soir à 20h à Tunis, à l’initiative d’associations féministes, de la Ligue des droits de l’homme (LTDH) et de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).