La journée du dimanche 5 août a été marquée par trois événements importants à savoir :
Arrestation du blogueur Sofiene Chourabi
Le blogueur tunisien Sofiene Chourabi a été interpellé tard samedi sur une plage à Mansourah (Gouvernorat de Nabeul). Joint au téléphone par l’Agence TAP, l’avocat Anis Zine a confirmé l’information indiquant que son client est accusé “d’atteinte à la morale”.
TAP
Contacté par Tekiano, un agent de police en service dans ce poste nous a confirmé l’information. “Il a été arrêté pour consommation de boissons alcooliques sur la plage d’El Mansoura, à proximité de la ville de Kélibia. Un indicateur en a informé les autorités” a déclaré l’agent de police au bout du fil depuis Menzel Temim.
Tekiano
Le porte-parole du Ministère de l’intérieur Khaled Tarrouch indique sur nos ondes que le blogueur et journaliste Sofiène Chourabi est accusé d’outrage aux bonnes mœurs.
Mosaïque Fm
Il était en compagnie d’un autre journaliste, Mehdi Jelassi, et d’une jeune fille au bord de la plage.
Selon la dernière version donnée par la police, le trio aurait été attrapé en train de consommer de la bière au moment de leur arrestation survenue vers 5 heures du matin.
Express Fm
Un célèbre blogueur tunisien et critique du gouvernement dominé par les islamistes a été arrêté dimanche pour ivresse et atteinte aux bonnes mœurs, et la police a dispersé sans ménagement à Tunis une manifestation d’opposition qui dénonçait des atteintes aux libertés.
Maghrebemergent
Sofiane Chourabi s’est fait connaître par ses blogs acerbes visant le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, renversé à l’issue de la révolution en janvier 2011. Il travaille désormais pour le site d’informations Institute for War and Peace Reporting (IWPR).
Comme de nombreux représentants de la société civile tunisienne, M. Chourabi a fait part de sa crainte d’une islamisation rampante de la Tunisie, dont le gouvernement est dominé par les islamistes du parti Ennahda, allié à deux mouvements de centre-gauche
L’Expression
Agression de Mourou
Des présumés salafistes ont envahi, dimanche 5 août au soir la salle dans laquelle Abdelfettah Mourou, Youssef Seddigh et Abdeljelil Dhahri étaient en train d’animer une conférence à Kairouan sur le thème de la vertu de l’islam.
TunisieNumerique
Lors d’une conférence tenue, dimanche 5 août 2012 après la rupture du jeûne à Kairouan par le Réseau de Tunisie pour les droits, les libertés et la dignité, un groupe de « bandits », présumés salafistes, selon Radio Mosaïque Fm, a fait irruption dans la salle et a demandé à ce que Youssef Seddik quitte les lieux sous prétexte qu’il avait porté atteinte au sacré.
BusinessNews
Cheikh Abdelfattah Mourou a été agressé, dimanche 5 aout lors d’un séminaire à Kairouan par un individu qui lui lancé un verre au niveau du front.
Abdelfattah Mourou a été tout de suite transporté à l’hôpital où il a reçu les soins nécessaires.
Shems Fm
Des individus ont fait irruption dans la salle et ont demandé à ce que Youssef Seddik quitte les lieux pour avoir insulté l’épouse du prophète “al-Sayda Aïcha”.
Mourou est alors intervenu pour précisé qu’il s’agit de toute une autre personne et non pas de M. Seddik.
Mosaïque Fm
Violence à l’avenue Habib Bourguiba
Cette manifestation, qui a rassemblé plusieurs dizaines de personnes avenue Habib Bourguiba, a été dispersée à coups de matraques par la police qui avait prévenu qu’elle ne tolérerait aucun rassemblement sur cet axe, un haut lieu de la révolution de janvier 2011.
RTBF
Devant le refus des manifestants de quitter l’avenue, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les présents et ont violenté certains activistes et blogueurs sur place dont Lina Ben Mhenni sans parler des insultes et des expressions grossières lancées par la police, toujours selon des témoignages recueillis parmi les manifestants.
Shems Fm
L’opposition et de nombreux acteurs de la société civile craignent que Ennahda cherche à mettre en oeuvre une islamisation rampante de la Tunisie, où un Etat laïc a été forgé dès l’indépendance.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux Tunisiens ont d’ailleurs vu dans l’arrestation de M. Chourabi la preuve que ces craintes étaient fondées.
AFP
A la suite du refus des manifestants de quitter les lieux, les forces de l’ordre ont intervenus pour disperser la foule et ont agressé certains activistes et blogueurs dont Lina Ben Mhenni. Il est à noter, que de gros dégâts ont été enregistrés dans un café de la place à la suite de l’intervention des forces de l’ordre qui étaient à la poursuite des manifestants.