La fédération générale de la santé relevant de la centrale syndicale (UGTT) a dénoncé mardi, dans un communiqué, les agressions perpétrées contre le personnel de la santé à l’hôpital Hédi Chaker de Sfax . Elle condamne le recours de la police à la violence lors de l’arrestation de quelques employés de l’établissement et demande leur libération immédiate. dans ce communiqué, le syndicat appelle, à l’ouverture d’une enquête « sérieuse » pour connaître les vrais responsables de la dégradation de la situation à l’hôpital Hédi Chaker. Il appelle tous les agents de la santé, à un sit-in, jeudi 26 juillet de 9h à 10h, au cas où leurs collègues ne sont pas libérés.De son coté, le bureau exécutif de l’UGTT a parlé des enjeux politiques sous-tendant cette affaire “qui cible en premier lieu la centrale syndicale et ses militants”. Une démarche qui s’inscrit dans le cadre du souci d’« une faction politique » d’avoir la main mise sur les établissements de l’Etat comme l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax. Le bureau exécutif évoque, dans un communiqué, la nomination récente d’un directeur général de l’hôpital appartenant à cette faction politique.
Il appelle à ouvrir une enquête et à poursuivre les agresseurs des employés de l’établissement en justice.
La Ligue tunisienne des droits de l’homme a, de son coté, publié un communiqué dans lequel elle dénonce l’atteinte à l’intégrité de l’établissement hospitalier et les actes d’agression commises par la police à l’encontre des agents de la santé et des citoyens. Elle revendique la libération de toutes les personnes arrêtées et l’ouverture d’une enquête sur « les incidents graves » survenus à l’hôpital de Sfax, insistant sur la liberté de l’action syndicale.
Le ministère de la santé avait publié jeudi 19 juillet un communiqué dans lequel il dénonce les altercations survenues entre les forces de l’ordre et des membres du personnel de la santé à l’hôpital universitaire Hédi Chaker de Sfax, faisant des blessés des deux côtés.
Le ministère avait rappelé que l’hôpital Hédi Chaker connaît depuis cinq mois des agitations à cause du sit-in observé par quelques membres du personnel à l’enceinte de la direction de l’établissement empêchant le directeur général et ses collaborateurs d’accéder à leurs postes. Le département avait affirmé que « ces actes n’ont aucun rapport avec les revendications syndicales ou sociales et que leur unique objectif est de paralyser l’activité dans cette structure publique».