“RETABLISSEZ L’EAU COURANTE“, tel est le cri commun de centaines de villageois dans les gouvernorats de Gabès, Gafsa et Sidi Bouzid que nous a confié Dhafer Messaadi, représentant du parti ”Al Jomhouri” à Gabès.
“J’ai vu de mes propres yeux la situation déplorable après que la SONEDE a coupé l’eau depuis deux mois, et si l’armée nationale ne s’était pas mobilisée pour convoyer des citernes, la population aurait eu toutes les peines du monde à survivre. Mais c’est encore très insuffisant alors que les grandes chaleurs sont arrivées et qu’elles sont singulièrement dures au Sud du pays. Les bébés pris de diarrhées, les personnes âgées en malaise permanent, les troupeaux qui périclitent à vue d’œil… voilà ce que l’on voit quand on va sur place“, affirme M. Messaadi.
Notre interlocuteur a lancé ces accusations graves contre la SONEDE, mercredi 11 juillet lors d’une rencontre organisée par le parti Al Jomhouri avec les journalistes pour des propositions à l’agriculture tunisienne en présence de Maya Jeribi et Yassine Brahim.
Selon Dhafer Messaadi, les citoyens de ces villages du Sud sont en plein bouillonnement et leur colère contre le gouvernement qui ne fait pas son devoir pourrait exploser à tout moment. Mais il promet que son parti suivra de très près cette situation et fera tout ce qui est en son pouvoir pour que l’eau soit rétablie.
Narjes Ben Nasr-Babai, membre du Bureau politique, va dans le même sens en s’insurgeant contre cette injustice de laisser ces villages dans la soif, soulignant que c’est une simple question humaine et s’interrogeant sur la gestion de l’eau par la SONEDE alors que la Tunisie a connu cette année de très fortes pluies.
Maryam OMAR
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