Alors que pour les dirigeants d’Ennahdha la Troika est toujours là et qu’il n’y a aucune crise de gouvernement, chez Moncef Marzouki c’est plutôt débandade, après la scission au sein de son parti, ses proches conseillers lui font défection les uns derrière les autres au point de chercher conseil auprès de l’opposition. Au terme de ce périple Présidentiel mouvementé, Marzouki risque fort de se retrouver sans parti. Ben Jaafar, quant à lui, ne doit plus se poser de questions sur son avenir politique, Ettakatol finira probablement dans l’oubli de la courte histoire de la transition.
Au final, Ennahdha aura réussi a utilisé ses “alliés” du moment tout en les affaiblissant en un temps record et à se préparer à la prochaine manche sans de réels concurrents.
La dernière tentative de Marzouki d’appeler en renfort l’opposition ne mènerait probablement nulle part, Ennahdha fera tout pour maintenir en survie la Troika jusqu’aux prochaines élections et combattra par tous les moyens les tentatives d’affaiblissement du gouvernement actuel.
Croire qu’Ennahdha pourra se laisser entrainer dans la chimère “d’un gouvernement de salut national” c’est oublié qu’elle a déjà réussi à faire le vide autour d’elle pour mieux affronter les prochaines échéances, elle a affaibli Ettakatol et le CPR tout en s’apprêtant à bloquer toute tentative de relance de la mouvance Destourienne, avec en prime la possibilité de récupération des égarés de la transition.
Hamza