Mohamed Abbou, secrétaire général du Congrès Pour la République (CPR) a estimé, mardi, que le différend sur l’extradition de Baghdadi Mahmoudi porte sur “la dissimulation de la question à la présidence de la République”.
Il a affirmé, dans une déclaration à la presse en marge du congrès national pour la mise à niveau de la fonction publique, que “ne pas informer la présidence de la République était une grande erreur”, précisant que le différend ne concerne pas le principe même de l’extradition “objet d’entente entre toutes les parties”. “La présidence de la République avait un avis différent sur le timing de l’extradition alors que le gouvernement a estimé que le temps était venu”, a-t-il expliqué. “Mahmoudi doit être jugé pour les crimes qu’il a commis contre le peuple libyen”, a-t-il insisté.
“Parler de droits de l’Homme n’empêche pas l’extradition de Baghdadi Mahmoudi“, a-t-il enchaîné, soulignant que “celui qui évoque la convention sur le statut des réfugiés de 1951 doit lire le dernier paragraphe de l’article premier énonçant que les dispositions de la convention ne sont pas applicables aux personnes dont on aura des raisons sérieuses de penser qu’elles ont commis un crime de guerre ou un crime contre l’humanité”.
“Mahmoudi ne sera pas jugé par le peuple mais par des institutions constitutionnelles ou du moins légales”, a-t- il dit en référence à la justice libyenne “qui s’est engagée à offrir les garanties nécessaires à la protection de son intégrité physique et à lui assurer un procès équitable”. Remettre Mahmoudi aux autorités de son pays “est un message à tous les tyrans de la terre pour les prévenir que tous les criminels doivent être punis”, a-t-il conclu.
WMC/TAP
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