L’Allemagne, auteur d’un festival offensif, n’a pas tremblé pour passer l’obstacle grec (4-2) et se qualifier logiquement pour les demi-finales de l’Euro-2012, vendredi à Gdansk (Pologne).
Riche de son capital de 3 victoires en trois matches au premier tour, et face à des adversaires autrement plus redoutables que les Grecs, l’Allemagne se présentait confiante face aux Grecs qui rêvaient de rééditer le hold-up de 2004, lors de l’Euro remporté au Portugal.
Les observateurs craignaient que la tension entre les deux pays, en raison de la crise de la dette dans la zone euro, ne provoquent des incidents.
Mais pas plus la présence de la chancelière allemande Angela Merkel dans les tribunes, que les hymnes, n’ont donné lieux à des manifestations particulièrement plus virulentes que celles constatées habituellement dans les stades.
Le match a très vite pris la tournure que tout le monde attendait. Les Grecs dressaient leurs barricades à 25-30 mètres de leurs cages, et les Allemands tournaient autour pour tenter de percer le coffre-fort.
Joachim Löw avait fait dans l’inédit pour animer son attaque, en titularisant les jeunes Maco Reus (21 ans) et André Schürrle (23 ans) – à peine 20 sélections à eux deux, aucune en compétition internationale -, et en alignant d’entrée en pointe, pour la première fois dans cet Euro, le chevronné Miroslav Klose.
Lukas Podolski, Thomas Müller et Mario Gomez étaient, eux, gardés sur le banc comme fonds de secours en cas de coup dur.
Une égalisation de courte durée
Pendant le premier quart d’heure, la vitesse et la technique des Özil, Reus, Klose, mettait au supplice des Grecs qui savaient que garder le score vierge le plus longtemps possible serait leur bien le plus précieux.
La pelouse lourde, qui ralentissait le jeu de passe allemand et provoquait quelques glissades, les aidait à garder du crédit. Leur gardien de but et une certaine maladresse des attaquants adverses les aidait aussi à tenir.
Mais c’est le capitaine Lahm qui touchait le premier le pactole, avec une belle frappe de l’extérieur du droit, après avoir repiqué au centre (1-0, 39).
Tenus de déroger à leur tactique attentiste, les Grecs activaient leur plan de sauvetage à la mi-temps en faisant rentrer Fanis Gekas et Giorgos Fotakis à la place de Sotiris Ninis et Giorgos Tzavellas.
En moins de dix minutes, la Grèce effaçait son ardoise, grâce à Salpingidis qui prenait de vitesse Lahm sur son aile droite et centrait à ras-de-terre pour Samaras (1-1, 56).
Une reprise de courte durée pour le cours des actions grecques, puisque Khedira d’un très belle reprise de volée du droit dégradait à nouveau ses perspectives (2-1, 61).
Les Allemands sans pitié aggravaient le marasme grec par Klose, d’une tête sur un corner (3-1, 67), et provoquaient la banqueroute finale par Reus, récompensé de son activité incessante (4-1, 74)
L’Allemagne gérait ensuite son avance et en profitait pour faire rentrer les deux Mario, Gomez et Götze, ce dernier effectuant ainsi ses premières minutes dans cette compétition.
A la 89e minute, l’arbitre accordait un penalty sur une main de Boateng, transformé par Salpingidis (4-2), mais le passif était bien trop lourd au final, et c’est l’Allemagne qui s’en ira défier l‘Angleterre ou l’Italie jeudi prochain à Varsovie, pour une place en finale.
WMC/TAP/AFP
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