Les refugiés du camp de Choucha à Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine), tentent tant bien que mal de rendre “cet espace viable”. Dans l’espoir de s’évader des tracas de la vie quotidienne, des activités sportives, culturelles et de loisirs, ont été développés pour que leur séjour soit moins pénible.
Une année après la révolution en Libye, des activités nouvelles et des services ont été créés dans le camp de Choucha, à l’instar des ateliers de formation et d’apprentissage pour la femme (couture, broderie, tissage et peinture sur verre) et des ateliers de menuiserie pour hommes.
De plus en plus nombreux, les réfugiés affluent au camp de Choucha qui compte à ce jour un peu plus de 2 700 réfugiés venus de Libye et les militaires veillent à leur protection et à faire régner l’ordre.
Plusieurs intervenants sont d’une aide précieuse, tels que le haut commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR), l’organisation du secours Islamique qui fournissent plusieurs services tels que la distribution de la nourriture, l’hygiène et assurent la protection sanitaire et l’encadrement psychologique.
Le haut commissariat des nations unies pour les réfugiés déploie un effort considérable afin de garantir de retour des réfugiés en Libye et le rapatriement des non libyens dans leurs pays d’origine outre la réinstallation de ceux qui ont refusé de rentrer dans leur pays. Plus de 1.500 réfugiés ont quitté Choucha pour être réinstallés dans plusieurs pays d’Europe, aux Etats-Unis d’Amérique et au Canada.
Le nombre de personnes ayant quitté la Libye s’élève à 480 mille réfugiés appartenant à plusieurs nationalités. Selon Hela Hourani, responsable à la représentation du HCR à Zarzis “le HCR est chargé en même temps de l’accueil et de l’évacuation des réfugiés, précisant que, “cette opération est unique en son genre”.
Malgré les efforts du HCR, l’avenir d’environ 247 personnes du camp de Choucha demeure incertain, ces derniers n’ont pas été reconnus comme réfugiés. La représentante du HCR à Tunis, Ursula Schulze Aboubacar a indiqué que cette organisation “œuvre en étroite collaboration avec les pays de réinstallation et le gouvernement tunisien”. ” Nous espérons vraiment que la conjugaison de nos efforts nous aidera à trouver des solutions durables pour les réfugiés de Choucha ou dans d’autres pays et ce, dans les meilleurs délais possibles.
Le camp de Choucha a également accueilli des enfants, seuls ou accompagnés de leurs familles. Certains étaient arrivés de Libye sans leurs parents, d’autres ont perdu leur parents ou ont été séparés par la suite. D’autres ont bénéficié de l’aide des organisations humanitaires qui les ont pris en charge et encadrés psychologiquement.
Les festivités marquant la célébration de la journée mondiale du réfugié qui se poursuivent jusqu’au 24 juin, ont pour thème “les réfugiés n’ont pas le choix, Vous, Oui”. Elle rend hommage à tous les réfugiés à travers le monde et constitue une opportunité à même de sensibiliser les organisations internationales sur les difficultés et les souffrances que rencontrent ces personnes.
Plusieurs activités sont prévues dont un tournoi de Football et un programme culturel à la maison de la culture de Zarzis. Un film intitulé ” la vie fragmentée” réalisé par une jeune pakistanaise sera projeté, outre une exposition de peinture et de produits artisanaux, et un spectacle de musique et de chant animé par la palestinienne Rim El Bana.
WMC/TAP
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