La ville de Béni Khédache (Gouvernorat de Médenine) observe, pour la deuxième fois, depuis mardi, une grève générale ouverte, après une grève administrative, observée durant ces derniers jours.
Selon des habitants de la ville, ce mouvement de protestation “traduit un sentiment de déception après la visite effectuée par une délégation gouvernementale, jeudi dernier, dans la région”, lors de la première grève générale.
La vie économique, sociale et administrative a été paralysée, dans cette ville, à l’exception des hôpitaux et des établissements éducatifs. Le comité d’organisation de la grève a souligné qu’il veillera, cependant, à garantir le bon déroulement des examens, en particulier celui du baccalauréat qui démarre, mercredi.
Un accord permet, en outre, aux boulangeries de fonctionner par alternance, dans la ville de Béni Khédache, durant cette grève qui est la deuxième en moins d’une semaine.
Les habitants de Béni Khédache revendiquent, d’une manière générale, le droit au développement et à l’emploi, et réclament “une redistribution du budget complémentaire alloué au gouvernorat de Médenine où la part de Béni Khadéche ne dépasse pas le dixième”. Ils estiment que “les projets programmés ne répondent pas à leurs demandes”.
Ils ont, d’autre part, demandé la création de grands projets à forte employabilité, la valorisation des substances utiles de la région, notamment l’argile et le fer. Ils ont, dans ce sens, fait part de leur mécontentement de “la poursuite de la politique de marginalisation et d’exclusion de la zone et le peu d’intérêt accordé par le gouvernement provisoire et les autorités régionales à leurs revendications légitimes”.
Les protestataires affirment, par ailleurs, que cette zone qui souffre de la pauvreté et du chômage manque des commodités nécessaires pour la vie, notamment “l’absence des structures de l’Etat, délégué, président de municipalité, délégation spéciale et, même, le poste de sécurité qui est sans responsable”.
Le gouverneur de Médenine a indiqué, dans une communication téléphonique avec le correspondant de TAP, que les négociations sont en cours avec les composantes de la société civile, afin de trouver des solutions satisfaisantes et réalisables et pour la reprise du travail dans la ville.
Il a expliqué que les efforts sont orientés vers l’accélération du rythme de l’investissement dans la région de béni Khadéche qui, a-t-il reconnu, “est en retard sur le plan du développement”.
Par ailleurs, le gouverneur a évoqué des intentions d’investissements privés à Béni Khédache, notamment un projet pour la fabrication de la peinture et un autre pour le plâtre ainsi que d’autres projets étrangers dans l’énergie éolienne et solaire, avec la possibilité de créer une zone industrielle respectant les spécificités de la région et valorisant ses substances utiles.
WMC/TAP
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