Le désordre a régné, dans la salle des réunions de l’Institut supérieur des Sports et de l’éducation physique du Kef, lors de l’annonce par une délégation ministérielle, en visite dans la région, de la programmation de 227 projets de développement d’un coût estimé à environ 145 millions de dinars.
Les citoyens de la région qui ont assisté à cette rencontre ont considéré que les projets proposés ne sont pas prioritaires et que la plupart d’entre eux ont été programmés, dans le cadre des orientations du 12ème plan de développement.
Le secrétaire général de l’Union régionale du travail (URT) du Kef, Brahim Gasmi, a expliqué dans son intervention, que ces projets ne constituent pas des priorités pour la région et que leurs retombées sont faibles sur l’emploi. Il a appelé à la nécessité de réaliser des projets à forte employabilité, notamment celui de Sra Ouertane pour la production du phosphate, la cimenterie de Zouaouine, dans la délégation de Dahmani et les projets relatifs au développement des industries agro-alimentaires.
Par ailleurs, des intervenants de la société civile ont considéré que les projets proposés vont accentuer la marginalisation de la région. Ils ont accusé le ministre de l’Industrie, Mohamed Lamine Chakhari, de “ne pas tenir ses promesses concernant la création d’une zone industrielle à Sakiet Sidi Youssef qu’il avait annoncée le 8 février 2012 et dont les travaux devaient démarrer deux mois après l’annonce de ce projet”.
Le ministre du développement régional, Jameleddine Gharbi, a proposé, au cours de cette rencontre, de tenir une réunion immédiate avec les composantes de la société civile, pour l’examen des préoccupations des citoyens de la région et la prise des décisions adaptées, dans les délais les plus proches. Il a affirmé que les projets pour le gouvernorat ont été décidés après avoir identifié les besoins dans la région et pris en considération les richesses et les ressources existantes dans le domaine de l’agriculture et des autres secteurs.
Il a appelé la société civile à préserver ses projets programmés et les exploiter pour soutenir les efforts de développement et garantir des opportunités de travail.
De son côté, le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, Riadh Bettaieb, a indiqué qu’il comprend les souffrances des citoyens de cette région, marginalisée sous l’ancien régime. Il a affirmé que le gouvernement est animé d’une forte volonté de régler les problèmes économiques et sociaux relatifs au développement régional et de faire face à la corruption.
WMC/TAP
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