Sidaoui appelle à faire face au phénomène de l’extrêmisme en Tunisie

R.Sidaoui, fondateur et directeur du centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales (Caraps) à Genève a expliqué, lors d’une rencontre organisée par le forum de Tunis-Afrique Presse (TAP), au siège de l’Agence à El Manar, que la réaction des élites modernistes face au phénomène de l’islam intégriste et salafiste doit englober les domaines de l’information, de l’institution religieuse zitounienne, ainsi que le patrimoine tunisien politique et réformiste.

Il a qualifié la multiplication des visites des prédicateurs en Tunisie après la révolution de «phénomène mercantile» et de «Business politique», précisant que ce phénomène s’inscrit dans le cadre des «luttes politiques étrangères».

D’autre part, R.Sidaoui a fait remarquer que le parti «Ennahdha » présente un discours qui affirme qu’il «veut appliquer la démocratie.. cela est une chose positive», a-t-il dit, mais «ce parti est formé», selon lui, «de plusieurs courants dont certains sont proches du salafisme» observant que certains prédicateurs du salafisme considèrent la démocratie comme étant une «hérésie».

R.Sidaoui exhorte les partisans de la démocratie à «soutenir les démocrates au sein du parti Ennahdha, et à démasquer ceux qui s’opposent au modèle démocratique basé sur la pensée rationnelle et non sur les sentiments».

R.Sidaoui, né le 14 mai 1967 à Bouhajla (gouvernorat de Kairouan) est diplômé de l’IPSI (1992), détenteur d’un DEA en sciences politiques de l’Université de Tunis, avant de poursuivre ses études à l’Université de Genève où il obtient un diplôme des études spécialisées dans les sciences de développement.

Il a également préparé une thèse de doctorat intitulée «mouvements islamistes et régimes politiques dans le monde arabe».

R.Sidaoui qui a obtenu la nationalité suisse a, à son actif, plusieurs ouvrages dans les trois langues (arabe, français et anglais).

WMC/TAP