Marche pour “défendre la sécurité du tunisien et protéger la vie des policiers”

Le syndicat national des forces de sécurité intérieure a demandé une audience à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) pour présenter les revendications pressantes des forces intérieures et des douanes relatives à la garantie de la suprématie de la loi, le prestige de l’Etat, l’intégrité du citoyen, le respect des agents de sécurité et la protection de leurs vies.

Le syndicat a annoncé vendredi, dans un communiqué, qu’une marche de protestation sera organisée, dimanche 13 mai à partir de la place des droits de l’Homme à Tunis. Cette décision intervient au vu de la “situation dangereuse que vit l’appareil sécuritaire”, souligne le syndicat, accusant l’autorité de tutelle de “fuir ses responsabilités vis à vis de ses subordonnés qui deviennent désormais les cibles de liquidations physiques” et privent le citoyen de son droit à la sécurité.

Le syndicat dénonce vivement “l’absence de représentants officiels de l’autorité de tutelle” aux obsèques, vendredi, du policier Jalloul Issaoui, affirmant qu’il s’agit là “d’un manquement au devoir d’hommage à un collègue tombé en martyr dans l’exercice de ses fonctions”.

Il s’est, par ailleurs, félicité de l’esprit de solidarité dont ont témoigné les très nombreux agents de sécurité venus de diverses régions et des différents corps, se disant en revanche “scandalisé” par la « totale nonchalance » des “premiers responsables du ministère de l’intérieur” et de l’absence des médias, “au milieu de tiraillements politiques dont l’appareil sécuritaire paye le plus lourd tribut”.

Le communiqué affirme que “le syndicat fait porter à l’autorité de tutelle et à l’appareil judiciaire l’entière responsabilité de la détérioration de la situation sécuritaire, des agressions verbales et physiques subies par les agents de sécurité dont la vie privée et les familles sont menacées, des liquidations physiques et des attaques contre les sièges et bâtiments sécuritaires”. Il exige, en outre, de “fixer les responsabilités” de l’ampleur prise par ce phénomène dangereux “qui menace la société tunisienne en général”.

Le syndicat affirme qu’il recourra à tous les moyens légaux et logistiques et au combat syndical dont disposent les agents de la sécurité intérieure, pour se protéger et protéger leurs sièges, les biens publics et privés et les libertés, en collaborant avec le peuple tunisien et “quels que soient les sacrifices à consentir”.

Il a appelé tous les syndicats régionaux à organiser des marches, le 13 mai, vers les sièges des gouvernorats dont ils relèvent, et exhorté tous les tunisiens attachés à leurs droits à la liberté et à la sécurité à les soutenir dans ces marches “pour défendre la sécurité du tunisien et protéger la vie des policiers”.

WMC/TAP

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